Le dicton du jour

« Qü dorme cun ün can se leva cun ë pürje »

Qui dort avec un chien se lève avec des puces

Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

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Les traditions de la principauté

La  Principauté sa réalité au travers de ses Traditions.


Monaco !… Comment un si petit pays a-t-il pu fêter en 1997 ses 700 ans d'existence alors qu'en Europe, dans le même temps, ont disparu des Etats plus vastes, et même des empires où le soleil ne se couchait jamais !…

En 1191, avec l'accord de l'Empereur germanique Henri VI, les génois vont s'installer sur le Rocher pour surveiller le passage des bateaux marchands et donner la chasse aux barbaresques qui entravent le libre passage dans ces eaux de la Méditerranée.

Dans l'Italie de cette seconde moitié du Moyen Age, les villes constituées en principautés ou en républiques se font une guerre incessante pour des raisons d'hégémonie commerciale ou pour le monopole de la circulation monétaire.

Ces luttes vont avoir un caractère politique très marqué en opposant dans chaque cité ou dans chaque famille les partisans des guelfes à ceux des gibelins : les tenants du Pape contre ceux de l'Empereur.

Les Grimaldi qui soutiennent le parti guelfe vont être chassés de Gênes.

Le 8 janvier 1297 un Grimaldi, François dit "Malizia", s'empare par la ruse de la forteresse du Rocher . Dans un premier temps, ce Rocher était envisagé par les Grimaldi comme moyen d'échange : leur retour à Gênes contre la restitution de la place forte. Pour des raisons politiques diverses et notamment leur alliance avec les rois de France, les Grimaldi ne pourront plus revenir à Gênes.
Ainsi, en portant les armes pour la France, Rainier Grimaldi – premier de la Dynastie- fut nommé Grand Amiral de France en 1305 après la victoire de la France sur les Flamands (Zierikzee).

Les Grimaldi vont s'installer sur le Rocher et y asseoir leur pouvoir. Charles Ier qui est le fondateur de la Seigneurie de Monaco, va acheter les   seigneuries voisines de Castillon (1345), de Menton (1346) et de Roquebrune (1355). Avec ces acquisitions se trouve constitué dans ses frontières qui dureront jusqu'en 1860 le pays de Monaco qui deviendra quelques siècles plus tard : la Principauté de Monaco.

Pour survivre dans ces périodes de grand trouble, Monaco qui représente un passage clé dans la navigation entre le levant et le ponant, va rechercher de grands protecteurs : l'Espagne de Charles Quint, puis la France de Louis XIII, mais surtout de Richelieu.

Le protectorat espagnol qui va durer 116 ans -de 1525 à 1641- n'apportera aux Grimaldi, en dehors d'une certaine tranquillité politique, aucun avantage matériel, les troupes espagnoles ayant même pris l'habitude de se considérer comme en pays conquis.

Honoré II  qui a pris le titre de Prince de Monaco, va chasser les Espagnols et conclure avec la  France un traité qui sera signé à Péronne, le 14 septembre 1641. Louis XIII reconnaît la souveraineté du Prince de Monaco et lui assure sa protection. 

Dès lors, pendant 152 ans les Princes et ce Pays vont connaître la bienveillante protection du roi de France.

 

De 1793 à 1815, pendant la Révolution et l'Empire, Monaco va disparaître. La Principauté, sous le nom de Fort Hercule, est rattachée au département français des Alpes-Maritimes.
 
A la chute de l'Empire les dispositions du traité de Péronne sont remises en vigueur par le Traité de Paris de 1814. Les Grimaldi retrouvent leurs droits sur la Principauté.Après les Cent Jours, le second traité de Paris de 1815 sera moins favorable. En effet, la Principauté est placée sous la protection du Roi de Piémont-Sardaigne.

La politique de la Cour de Turin visant à la renaissance de l'Italie par l'agrègement des provinces au Royaume de  Sardaigne va entraîner la sécession de Menton et de Roquebrune en 1848. Lors du référendum pour le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860, ces communes choisiront la France.
A cette époque, la Principauté, comme les autres villes célèbres de la Côte d'Azur  connaîtra un développement prodigieux qui va lui donner le visage que nous lui connaissons aujourd'hui par le prisme déformant de Monte-Carlo.
 
La Constitution du 17 décembre 1962, qui est la seconde de Monaco après celle de 1911, édicte que la Principauté est un Etat souverain et son principe de gouvernement, la monarchie héréditaire et constitutionnelle.

Monaco, Etat d'une superficie de 197 hectares, est entré à l'Organisation des Nations Unies le 28 mai 1993.

Etat moderne, la Principauté a des institutions comparables à celles des Etats démocratiques.Le Prince Souverain est le chef de l'Etat, il est représenté par un Ministre d'Etat qui assure des fonctions de Gouvernement assisté par un Conseil de Gouvernement composé de quatquatre Conseillers (Finances et Economie/ Intérieur/ Equipement - UrbanismeEquipement-Urbanisme/Relations Extérieures et Affaires Sociales).Le pouvoir législatif est assuré par une assemblée élue au suffrage universel (seulement les monégasques sont électeurs et éligibles) composée de 24conseillers élus pour 5 ans.


La loi est l'expression des volontés communes du Prince et du Conseil National.Le pouvoir judiciaire relève de la souveraineté du Prince. La justice est rendue en son nom par les Cours et les Tribunaux.La Principauté forme une seule commune administrée par un Maire et des Conseillers communaux élus au suffrage universel, pour une durée de 4 ans.

Les acteurs de la vie socio-économique sont représentés au sein du Conseil Economique et Social.

 

Photo Monaco - Procession de la Fête Dieu - 1900.jpg

Monaco un pays moderne mais aussi un pays de traditions.

Quoi de plus symbolique pour rappeler les 700 ans de la Dynastie des Grimaldi, que l'érection sur la Place du Palais, d'une statue représentant François Grimaldi "Malizia" en bure de moine et cachant une épée. Et comment oublier que nos ancêtres affrontaient armes à la main leurs ennemis aux cris de Devota !…Devota !… Sainte Dévote c'est le mythe fondateur.

Elle est vénérée par la famille princière et la population depuis des temps immémoriaux. La Sainte est aussi la patronne de la Principauté. Elle est fêtée le 27 janvier.
Ancienne tradition également, comme dans tous les pays de la chrétienté, la procession du Vendredi Saint avec la participation des Pénitents de la Vénérable Archiconfrérie de Notre Dame de la Miséricorde et de la population.

Le solstice d'été est marqué par les grands feux de joie allumés dans tous les quartiers. Ces feux sont consacrés à Saint Jean le Baptiste.

Saint Nicolas, saint patron du Comité des Traditions, est fêté le 6 décembre par tous les enfants des établissements scolaires de la Principauté.

Saint Roman est également fêté au mois d’août par un Comité qui  fait célébrer une messe et organise sur le Rocher des manifestations populaires.

Enfin, autre tradition votive, la Procession du Vœu (jour de l'Immaculée Conception). Cette procession est renouvelée depuis 1632, en remerciement à la Vierge pour la fin de la peste qui ravageait Monaco.

Pour terminer l'année, le traditionnel "Pan de Natale" préparé la veille de Noël pour remercier le Seigneur de ses bienfaits et pour ceux à venir.

Voilà le fonds ancien des traditions monégasques essentiellement issu de la pratique religieuse. Ces manifestations sont devenues aujourd'hui des Traditions, mais pendant des siècles elles ont rythmé la vie de nos anciens...

Pratiques religieuses : le ciment de cette petite nation.

La pratique religieuse primitive et l'exercice du culte avaient lieu dans une chapelle dédiée à Sainte Dévote au Vallon des Gaumates, la colonie génoise qui est installée sur le Rocher va obtenir du Pape Innocent IV, en 1247, l'autorisation d'édifier une chapelle à proximité du Château Vieux consacrée à Saint Nicolas, mais cet édifice religieux fut placé sous la juridiction de l'évêque de Nice.

Un siècle plus tard, quand Charles Ier, Seigneur de Monaco, va agrandir sa seigneurie en y adjoignant Roquebrune et Menton, les édifices religieux se trouvant sur ces domaines vont rester sous la juridiction de l'évêque de Vintimille.

Cette situation paradoxale d'une Principauté dépendant au spirituel de deux évêques va perdurer jusqu'en 1793. Pendant le premier Empire Monaco, Roquebrune et Menton dépendront de l'Evêque de Nice. Mais, durant  près de trois siècles, les Princes de Monaco vont s'accommoder de cette dualité car, en fait, ils détenaient la prérogative qui leur donnait un droit essentiel sur l'administration des églises dans ces deux parties de la Principauté : le droit de patronat, c'est à dire le droit de nommer les curés qui recevaient ensuite l'institution canonique des évêques concernés.

A la Restauration en 1814 va à nouveau se poser le problème de cette double juridiction ecclésiale. Des négociations seront engagées par le Prince Honoré V avec le Vatican dès 1822 pour demander la création d'une Abbaye "nullius diocesis" relevant directement de Rome. Les négociations vont aboutir le 30 avril 1868. L'autonomie religieuse de la Principauté est acquise et consacrée. Un premier Administrateur apostolique relevant du Pape est nommé, mais tout acte épiscopal en matière religieuse devra être approuvé par le Prince avant publication. Cette situation fut cependant la source de plusieurs conflits entre le Prince et l'Administrateur apostolique.

La Principauté, amputée des communes de Roquebrune et de Menton, poursuivit ses négociations avec le Saint-Siège pour cette fois demander la création du diocèse de Monaco. Charles III va obtenir du Pape Léon XIII une Bulle "Quemadmodum solicitus pastor" , en date du 15 mars 1887, érigeant la Principauté en Evêché. Par une ordonnance du 28 septembre 1887, le Prince Charles  III va la rendre exécutoire et lui donner force de loi. Il nomme le premier évêque de Monaco : Monseigneur Charles Theuret jusqu'alors Administrateur apostolique de la Principauté.

Célébration de la fête de la Saint-Jean 2013 sur la place du Palais. © Archives du Palais Princier – Gaetan Luci

A l'origine le Diocèse de Monaco comprenait quatre paroisses :

  • la Paroisse du Palais,

  • la Paroisse de la Cathédrale,

  • la Paroisse Sainte Dévote,

  • la Paroisse Saint Charles,

avec l'urbanisation des nouveaux quartiers, vont s'ajouter :

  • la Paroisse Saint Martin,

  • et tout récemment à Fontvieille, la Paroisse Saint Nicolas.

Par cet Acte pontifical qui a valeur de Traité entre Monaco et le Vatican, se trouve ainsi organisée la vie spirituelle de la Principauté.

C'est aussi une profession de foi envers l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine qui perdure depuis 700 ans. 
Si le Prince conserve son droit de patronat pour la nomination de l'évêque et des curés, il est reconnu à l'évêque un principat spirituel sur l'enseignement dans toutes les écoles religieuses comme laïques. C'est ainsi que pendant de longues années la jeunesse fut formée par les Frères des Ecoles Chrétiennes et par les Dames de Saint Maur.

Actuellement, à la suite du départ de ces congrégations de Monaco, en raison de la crise des vocations qu'elles connaissent, l'enseignement primaire et secondaire, à l'exception d'un seul établissement à caractère confessionnel, relève de l'Education Nationale et les cours sont dispensés par des enseignants laïcs. Cependant, dans chaque établissement l'enseignement religieux y est encore donné par des aumôniers.

En 1981, en raison des orientations nouvelles définies par le Concile Vatican II, les dispositions de la Bulle de 1887 ont été modifiées en accord avec le Saint-Siège. Une Convention du 27 juin 1981 règle les nouveaux rapports entre Monaco et l'Eglise Catholique.

 

Par cette Convention le Siège épiscopal est élevé à la dignité d'Archevêché.

Le Prince fait abandon de son droit de patronat. L'Archevêque qui est désormais nommé par le Pape, après consultation du Prince, a l'autorité pour pourvoir à toutes les charges ecclésiastiques.
Cette déclaration de foi d'un Etat pour la religion catholique que l'on retrouve dans le texte de la Constitution de 1962, n'empêche pas que Monaco reconnaisse comme un droit fondamental constitutionnel, la liberté des cultes.
Voilà des pratiques qui démontrent à notre époque moderne un fort attachement religieux mais qui n'excluent pas la tolérance qui a toujours caractérisé le Monégasque.

Une langue

Petit pays qui a compris que pour survivre il ne fallait pas  se renfermer sur soi-même mais s'ouvrir aux influences extérieures. C'est ainsi que la langue de nos anciens sera remplacée par le français, langue qui était étrangère à nos contrées jusqu'à la fin du 19ème siècle.

A l'origine, le langage était celui des gens de Gênes venus occuper le Rocher, mais au fil des siècles, cette langue ligure, coupée de ses sources génoises, s'est adaptée au milieu local pour en arriver à créer son propre parler : le monégasque. Cette langue s'est enrichie de l'apport d'autres communautés ayant un contact avec Monaco, comme les Provençaux, les Vintimillois ou les Piémontais. Le monégasque est une langue d'assimilation, elle montre, sans doute d'une manière inconsciente, la volonté d'une population de vivre tournée vers l'extérieur mais en affirmant son identité par son langage.

Cette langue n'a pas résisté au français qui, à l'époque moderne, était la langue du progrès et de communication obligée avec les hivernants qui venaient sur la Côte d'Azur.

Arrivée sur la place du Palais de la Procession de la Fête-Dieu vers 1950

Le Comité

Pour lutter contre le risque de perdre notre identité a été créé en 1924, par des représentants des vieilles familles monégasques, le Comité National des Traditions Monégasques qui a notamment parmi ses missions :

  • le maintien des traditions civiles et religieuses,

  • la conservation et la promotion de la langue monégasque,

  • la conservation du patrimoine monégasque.

Les traditions civiles et religieuses sont maintenues. La langue monégasque, bien que n'étant plus une langue de communication courante, est enseignée aux  jeunes dans les établissements scolaires de Monaco et peut être présentée au diplôme du baccalauréat. Elle est enseignée également aux adultes afin que puisse se recréer dans les familles les conditions d'un retour à son usage courant.

Ces missions fondamentales au maintien de l'identité monégasque seront, pour l'avenir renforcées par une autre priorité qui tient à cœur au Comité : celle de la Conservation du patrimoine matériel  grâce au Musée du Vieux Monaco, mais également de son patrimoine immatériel grâce à la diffusion de la langue et de la culture monégasques par les moyens modernes de l’Internet.

La fête du prince

Le cérémonial actuel de la Fête Nationale remonte au règne du Prince Charles III

à l'époque où la Principauté devient un Etat moderne et réellement indépendant avec son pavillon national, sa représentation diplomatique à l'étranger et les traités signés avec différentes puissances.

Dès la deuxième année de son règne, en 1857, Charles III décide que le 4 novembre, jour de la fête de son saint patron, soit déclaré «Fête du Souverain».

Sous son règne, la fête patronale du Souverain, que les Monégasques appellent «Fête du Prince», est régulièrement célébrée par un Te Deum en l'église Saint-Nicolas (la Cathédrale dont la construction commencera en janvier 1875, ne sera inaugurée, inachevée, qu’en avril 1884) auxquels assistent le Gouverneur Général de la Principauté (Ministre d’Etat depuis février 1911), les fonctionnaires, les magistrats en corps et jusqu'en 1859, les officiers de la garnison sarde, remplacés en 1860 par les officiers de la Garde Nationale monégasque formée en 1848 (et dissoute au début du XIXe siècle). En 1862, le Gouverneur Général et les fonctionnaires se rendent en cortège du Palais Princier à l’église paroissiale précédés de la Garde Nationale. C'est en 1863 que pour la première fois sera joué l'‹‹air national» (actuel Hymne Monégasque) à l'église. A partir de 1864 la Garde Nationale, devenue en 1865 Milice Nationale, escorte le cortège qui va de l’Hôtel du Gouvernement à l’église et forme la haie dans cette dernière. En 1870, les Gardes du Prince remplaçant la Milice Nationale dissoute et les Carabiniers font la haie dans l’église. Dès 1871, après le Te Deum, la première prise d'armes a lieu sur la place du Palais avec la Compagnie des Gardes du Prince. Il y a aussi bien entendu des réjouissances, un grand feu d'artifice, des concerts et des jeux populaires sur le Rocher. Ce n’est qu’en 1875 que les Carabiniers participeront à la revue.

Après la mort du Prince Charles III (10 septembre 1889), par une Ordonnance Souveraine du 8 mai 1890 le Prince Albert Ier fixe au 15 novembre, jour de la Saint-Albert, la Fête du Prince.

En 1903, la Compagnie des Gardes étant en voie de dissolution la revue du 15 novembre ne comprend que les seuls Carabiniers. En 1911, les Sapeurs-Pompiers participent à la prise d’armes et y seront désormais présents.

Le Prince Albert Ier meurt le 26 juin 1922. La fête du Prince Louis II, ayant lieu le 25 août, posait un problème : la Principauté, à cette époque, ne connaissait qu'une saison d'hiver et août était le mois des congés et des fermetures des commerces. Le Prince décide alors, par Ordonnance du 17 juillet 1922, de fixer la «Fête du Souverain» (terme employé dans l'Ordonnance) au 17 janvier, jour de la Saint-Antoine Abbé, fête patronale de sa petite fille, la Princesse Antoinette (le Prince Rainier naîtra l’année suivante). Dès 1923, le Journal de Monaco emploie le terme de «Fête Nationale».

Le Prince Louis II étant décédé le 9 mai 1949, le 19 novembre 1949 est célébrée «l'accession au trône» (Le Journal de Monaco parle aussi de «couronnement») du Prince Rainier III. Les réjouissances, selon la volonté du Souverain, seront reportées au 11 avril 1950 (Journal de Monaco, 21 novembre 1949), jour de la Fête Nationale fixée par l'Ordonnance Souveraine n° 31 datée du 4 juillet 1949 et qui correspond à la fête du bienheureux Rainier. Toutefois, l'Ordonnance Souveraine n° 465 du 27 octobre 1951 reportera définitivement au 19 novembre la Fête Nationale, le 11 avril 1952 étant la date du vendredi saint (Journal de Monaco, 3 novembre 1952). Le 19 novembre, on fête également la Saint-Rainier.

Le 19 novembre 1952, pour la première fois, un détachement de la Police participe à la revue aux côtés des Carabiniers et des Sapeurs-Pompiers.

S.A.S. le Prince Albert II a conservé la date du 19 novembre, de préférence à celle du 15 novembre, jour de la Saint-Albert, pour célébrer la Fête Nationale.

Sonothèque

HYMNE MONEGASQUE - Fanfare des Carabiniers du Prince 1:14

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INU NACIUNALE MUNEGASCHU (Estratu – Parole de Lui Notari – 1931) …Despei tugiù sciü d’u nostru paise, Se ride au ventu u meme pavayun ! Despei tugù a curù russa e gianca è stà r’emblema d’a nostra libertà ; grandi e pisciui r an tugiù respetà !…. Amu avüu sempre ra meme tradiçiun ; Amu avüu sempre ra meme religiun ; Amu avüu, pè u nostru ùnu, i meme Principi tugiù, e düsciün nun pura ne fa scangià tantu ch’au cielu u suriyu lüjerà Diu n’agiüterà E maï d¨sciün nun purà ne fa scangià ; Düsciün !….. ***************** HYMNE NATIONAL MONEGASQUE (Extrait – Paroles de Louis Notari – 1931) …Depuis toujours sur notre pays, Rit au vent le même drapeau ! Depuis toujours les couleurs rouge et blanche Ont été l’emblème de notre indépendance ; Grands et petits les ont toujours respectées !… Nous avons toujours eu la même tradition ; Nous avons toujours eu la même religion ; Nous avons toujours à l’honneur, d’avoir les mêmes Princes, et personne ne pourra nous faire changer tant qu’au ciel le soleil luira ; Dieu nous aidera et jamais personne ne pourra nous faire changer ; personne !…….


HYMNE MONEGASQUE - Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo 1:17

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INU NACIUNALE MUNEGASCHU (Estratu – Parole de Lui Notari – 1931) …Despei tugiù sciü d’u nostru paise, Se ride au ventu u meme pavayun ! Despei tugù a curù russa e gianca è stà r’emblema d’a nostra libertà ; grandi e pisciui r an tugiù respetà !…. Amu avüu sempre ra meme tradiçiun ; Amu avüu sempre ra meme religiun ; Amu avüu, pè u nostru ùnu, i meme Principi tugiù, e düsciün nun pura ne fa scangià tantu ch’au cielu u suriyu lüjerà Diu n’agiüterà E maï d¨sciün nun purà ne fa scangià ; Düsciün !….. ***************** HYMNE NATIONAL MONEGASQUE (Extrait – Paroles de Louis Notari – 1931) …Depuis toujours sur notre pays, Rit au vent le même drapeau ! Depuis toujours les couleurs rouge et blanche Ont été l’emblème de notre indépendance ; Grands et petits les ont toujours respectées !… Nous avons toujours eu la même tradition ; Nous avons toujours eu la même religion ; Nous avons toujours à l’honneur, d’avoir les mêmes Princes, et personne ne pourra nous faire changer tant qu’au ciel le soleil luira ; Dieu nous aidera et jamais personne ne pourra nous faire changer ; personne !…….


HYMNE MONEGASQUE - Orchestre et Choeurs 1:15

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INU NACIUNALE MUNEGASCHU
(Estratu – Parole de Lui Notari – 1931)

…Despei tugiù sciü d’u nostru paise,
Se ride au ventu u meme pavayun !
Despei tugù a curù russa e gianca
è stà r’emblema d’a nostra libertà ;
grandi e pisciui r an tugiù respetà !….

Amu avüu sempre ra meme tradiçiun ;
Amu avüu sempre ra meme religiun ;
Amu avüu, pè u nostru ùnu,
i meme Principi tugiù,
e düsciün nun pura ne fa scangià
tantu ch’au cielu u suriyu lüjerà
Diu n’agiüterà
E maï d¨sciün nun purà ne fa scangià ;
Düsciün !….. ***************** HYMNE NATIONAL MONEGASQUE
(Extrait – Paroles de Louis Notari – 1931)

…Depuis toujours sur notre pays,
Rit au vent le même drapeau !
Depuis toujours les couleurs rouge et blanche
Ont été l’emblème de notre indépendance ;
Grands et petits les ont toujours respectées !…

Nous avons toujours eu la même tradition ;
Nous avons toujours eu la même religion ;
Nous avons toujours à l’honneur,
d’avoir les mêmes Princes,
et personne ne pourra nous faire changer
tant qu’au ciel le soleil luira ;
Dieu nous aidera
et jamais personne ne pourra nous faire changer ;
personne !…….

Distinctions honorifiques decernées à l'occasion de la fête nationale - 

Avec l'aimable autorisation de l'Association Numismatique de Monaco

Les décorations se classent en deux familles :

 

I - LES ORDRES PRINCIERS

 

  •       Ordre de Saint Charles
  •       Ordre de la Couronne
  •       Ordre des Grimaldi
  •       Odre du Mérite Culturel

 

II - LES MEDAILLES MONEGASQUES

 

  •       Médaille d'Honneur
  •       Agrafe des Services Exceptionnels
  •       Médaille de la Reconnaissance de la Croix Rouge Monégasque
  •       Médaille de l'Education Physique et du Sport
  •       Médaille du Travail
  •       Médaille du Mérite National du Sang

Ordre de Saint-Charles  

Institué par Ordonnance n°56 du 15 mars 1858, modifiée le 23 décembre 1966, pour récompenser le mérite et reconnaître les services rendus à l’Etat ou à la Personne du Prince, il comprend cinq classes : Grand-Croix, Grand Officier, Commandeur, Officier, Chevalier.
La décoration consiste en une croix d’or, à quatre branches en émail blanc bordé de rouge, garnies de huit pointes d’or portant au centre un médaillon appliqué au milieu de la croix, d’un côté, sur émail rouge un double C avec la Couronne Princière, légende en or sur émail blanc «PRINCEPS ET PATRIA***», de l’autre, écu fuselé de gueules et d’argent, en émail rouge et blanc, légende sur émail blanc «DEO JUVANTE***». La croix, entourée d’une couronne de laurier et d’olivier en émail vert, est surmontée de la Couronne Princière en or.
La plaque consiste en une étoile à huit rayons d’argent à pointes de diamant, au centre

du médaillon appliqué, le double C et la légende comme précédemment.
Ruban large de trente-huit millimètres, composé de trois bandes verticales d’égale largeur, celle du centre blanche et les deux autres rouges avec liseré blanc.

Ordre de la Couronne

Institué par Ordonnance Souveraine du 20 juillet 1960, modifiée le 23 décembre 1966, pour rendre un hommage public exceptionnel à des mérites éminents, il comprend cinq classes : Grand-Croix, Grand Officier, Commandeur, Officier, Chevalier.
La décoration consiste en une croix en argent à quatre branches, chacune subdivisée en cinq rayons dont celui du milieu est d’or, les branches en sont reliées par le monogramme en or de S.A.S. le Prince RAINIER III, portant son chiffre dynastique, avec au centre,

à l’avers la couronne Princière en or et émail rouge sur fond d’émail blanc cerclé d’argent, au revers, un écu d’or portant le fuselé des Armes de la Famille Souveraine. Cette croix est suspendue à une bélière également en or, mi-partie chêne et mi-partie laurier.
La plaque consiste en une croix comme ci-dessus, mais sans bélière, avec au centre la Couronne Princière sur fond d’émail blanc, cerclé de fusées d’argent.
Ruban large de trente-sept millimètres, vert olive, coupé verticalement, en son milieu, par un filet rouge grenat.

Ordre de Grimaldi

Institué par Ordonnance Souveraine du 18 novembre 1954, modifiée les 19 juillet 1960 et 23 décembre 1966, pour distinguer et récompenser les personnes qui auront contribué au prestige de la Principauté, il comprend cinq classes : Grand-Croix, Grand Officier, Commandeur, Officier, Chevalier.
La décoration consiste en une croix à quatre branches, en émail blanc, sommée de la Couronne Princière et portant d’un côté, au centre, le Sceau de S.A.S. le Prince Rainier III représentant un cavalier galopant, avec écu fuselé sur la poitrine et entouré de la légende «Rainier Grimaldi Prince de Monaco», et de l’autre côté la légende «Principaute de Monaco - MCML».
La plaque consiste en une étoile en argent formée de seize branches et portant au centre le Sceau de S.A.S. le Prince Rainier III entouré de la légende «Rainier Grimaldi Prince de Monaco», en or. Ruban blanc avec liseré rouge

Ordre du Mérite Culturel

Institué par Ordonnance Souveraine du 31 décembre 1952, pour distinguer et récompenser les personnes qui auront participé, par leurs oeuvres ou leur enseignement, au développement des arts, des lettres et des sciences à Monaco ou qui, même à l’étranger, auront contribué, dans ces domaines, au rayonnement intellectuel de la Principauté, il comprend trois classes : Commandeur, Officier et Chevalier.
La décoration consiste en une médaille ronde à double face, entourée de feuilles de laurier stylisées, surmontée de la Couronne Princière. Elle est du module de trente-huit millimètres en bronze pour le grade de chevalier, en argent pour celui d’officier, du module de cinquante-quatre millimètres en vermeil pour le grade de commandeur. Elle présente à l’avers au centre un double R surmonté de la Couronne Princière, cerclé de fusées et de la légende «Principaute de Monaco - 1952», au revers les attributs des arts, des lettres

et des sciences, avec en exergue les mots «Arts-Lettres-Sciences», le tout cerclé de petites fusées.
Ruban large de trente-sept millimètres, de couleur ponceau avec, au centre dans le sens de la longueur, une suite de fusées blanches espacées entre elles.

Médaille d'Honneur 

Instituée par Ordonnance du 5 février 1894, modifiée par Ordonnances Souveraines du 20 avril 1925 et du 13 novembre 1952, pour récompenser le dévouement ainsi que les services exceptionnels civils et militaires, elle comporte une première classe en or rapidement remplacée par du vermeil, une deuxième classe en argent, une troisième classe en bronze.
Du module de trente-deux millimètres, elle est maintenue par un anneau ouvragé de même métal, d’une largeur de trente-quatre millimètres. Elle présente à l’avers l’effigie du Prince Souverain avec la légende «Rainier III Prince de Monaco», entourée d’une large couronne mi-feuille de chêne, mi-feuille de laurier, surmontée des mots «Principaute de Monaco».

Au revers est inscrit le mot «Devoir», et sur la partie inférieure, la date «5 février 1894».
Ruban large de trente millimètres, fuselé rouge et blanc dans le sens de la longueur pour les deux premières classes et mi-parti rouge et blanc dans le sens de la longueur pour la troisième classe

 Agrafe des Services Exceptionnels

Une Ordonnance Souveraine du 7 avril 1951, modifiée le 23 décembre 1966, a institué une «Agrafe» dite des «services exceptionnels» pour récompenser les actes de courage ou de dévouement ainsi que les services exceptionnels rendus par des militaires à S.A.S. le Prince Souverain.
Cette agrafe comporte un avers en relief représentant le Sceau Princier, entouré de la devise «Honneur-Devouement-fidelite», plaqué sur une couronne mi-chêne, mi-olivier,

le tout surmonté par deux glaives romains entrecroisés.
Cette Agrafe, portée sur le ruban de la Médaille d’Honneur de 1ère classe, est frappée en or fin, vermeil, argent ou bronze.

Médaille de la Reconnaissance de la Croix Rouge Monégasque

Instituée par Ordonnance Souveraine du 16 octobre 1950 pour récompenser le dévouement et les services exceptionnels rendus à la Croix-Rouge sur le plan international ou sur le plan national, elle comporte une première classe en or rapidement remplacé par du vermeil,une deuxième classe en argent, une troisième classe en bronze.

Du module de trente millimètres, elle présente sur sa face l’effigie du Prince Souverain entourée de la légende «Rainier III - Prince de Monaco». Au revers figure l’insigne de la Croix-Rouge, entouré de deux branches d’olivier et surmonté de la légende  «Reconnaissance Croix-Rouge Monegasque» et de la date de l’avènement du Prince Souverain.

Le ruban, large de trente millimètres, est de couleur rouge, avec une fusée blanche ayant en son centre une croix rouge. Une barrette portant le millésime de l’année où la médaille est décernée, est agrafée sur le ruban.

Avers Reconnaissance Croix Rouge ( Or)
Avers Reconnaissance Croix Rouge ( Argent)
Avers Reconnaissance Croix Rouge (Bronze)

Médaille de l'Education Physique et des Sports

Instituée par Ordonnance Souveraine du 20 août 1939, pour récompenser les personnes qui, par des performances remarquables, par une pratique continue et exemplaire ou par leur enseignement contribuent au développement de l’éducation physique et des sports dans la Principauté, elle comporte une première classe en or rapidement remplacé par du vermeil,

une deuxième classe en argent, une troisième classe en bronze.
Du module de trente millimètres, elle est maintenue par un anneau comportant à sa base une chute de feuilles de laurier. La face présente l’effigie du Prince Louis II surmontée de la légende  «Louis - Prince de Monaco», la partie inférieure porte la date de l’Ordonnance d’institution.

Au revers, figurent deux branches de laurier surmontant un flambeau en intaille sur lequel sont inscrits les mots «Education Physique et Sport».
Le ruban large de trente millimètres est composé de trois bandes verticales d’égale largeur,

celle du centre étant verte et les deux autres blanches avec liseré vert.

Médaille du Travail

Instituée par Ordonnace Souveraine n°284 du 6 décembre 1924, pour récompenser les bons services des travailleurs, elle comporte une première classe en argent et une deuxième classe en bronze.

Du module de 30 millimètres, elle est maintenue par une bélière formée d'un anneau recouvert à sa base de feuilles de lauriers et de chêne sur l'avers et le revers.L'avers porte l'effigie du Prince Louis II surmonté de la légende "Louis II Prince de Monaco", la partie inférieure porte la date de l'avènement du Prince "17 janvier 1923".

Le revers porte au centre une couronne formée d'une branche de laurier et d'une branche de chêne traversé par une bande centrale, en haut se trouve la légende "Principauté de Monaco" et en bas la légende "Honneur * Travail"

Le ruban large de 32 millimètre se compose pour la médaille d'argent de quatre bandes rouges sur fond blanc, dont celles extérieures portent une bande fuselée blanche. Celui de la médaille de bronze est composé de trois bandes rouges sur fond blanc séparées par un intervale blanc du tiers de la largeur du ruban.

Médaille du Mérite National du Sang

Instituée par Ordonnance Souveraine du 30 juillet 1993 modifiée par l’Ordonnance Souveraine n°15.821 du 5 juin 2003 pour récompenser le dévouement et les mérites

des donneurs de sang, elle comporte une première classe en vermeil, une deuxième

classe en argent, une troisième classe en bronze.
Du module de trente millimètres, elle présente à l’avers, en relief, l’effigie du Prince Souverain, entourée de la légende «Rainier III - Prince de Monaco», au revers la figuration en relief, d’une goutte de sang entourée de la légende «Mérite National du Sang».
Elle est portée du côté gauche de la poitrine, suspendue par un ruban large de trente-sept millimètres, bordé d’un liseré rouge, sur un fond blanc, coupé verticalement de seize filets rouge vif.

Sainte Dévote

Sainte Dévote qui est la patronne de la Principauté et de la Famille Souveraine est fêtée solennellement le 27 janvier.

Dévote jeune fille chrétienne fut martyrisée sous le règne de l’empereur Dioclétien en 304, par le consul Barbarus qui gouvernait alors la Corse. Son corps placé sur une barque sera guidé par une colombe qui viendra, poussée par la tempête, s’échouer sur la plage du vallon des Gaumates au fond du port de Monaco. Son corps fut enseveli dans la petite chapelle qui bordait le torrent. On dit que les moines installés dans ce lieu, faute de connaître le nom de cette jeune martyrisée l’appelèrent Dei Vota. La légende rapporte qu’en raison des nombreux miracles attribués à la Sainte, les reliques précieuses furent volées par des marins qui pensaient s’enfuir à la voile. Mais un vent contraire se leva et les empêcha de sortir du port. Les Monégasques voyant cela, capturèrent les marins et récupérèrent les reliques. Pour empêcher que se renouvelle le forfait, leur barque fut brûlée sur la plage.

Depuis, cette Sainte est vénérée à Monaco et son nom est invoqué dans les prières pour demander sa protection ou sa bénédiction.

La veille de la Sainte Dévote, le matin, une messe est dite et chantée en langue monégasque dans l’église votive en présence des autorités civiles et militaires et des représentants du Comité des Traditions attachés à la perpétuation de ce culte. Cette messe se termine sur le parvis de l’église par une bénédiction de la mer et une invocation à la Sainte pour le repos des âmes des marins péris en mer.

Le soir après la procession des reliques et le salut du Très Saint Sacrement, en présence du Prince Souverain et des membres de sa Famille, a lieu l’embrasement de la barque qui est suivi d’un grand feu d’artifice.

Le jour de la Sainte Dévote, le 27 janvier, une messe solennelle est dite à la Cathédrale en présence du Prince Souverain et de sa Famille, des hautes autorités monégasques, des corps élus et de l’ensemble du clergé du Diocèse.

Cette messe pontificale se termine par la bénédiction papale et l’ostension des reliques à la foule. Puis ces reliques, portées par les Pénitents de l’Archiconfrérie de la Miséricorde et encadrées par une garde d’honneur des Carabiniers du Prince, sont portées en procession à travers les ruelles du Rocher et présentées devant le Palais pour la bénédiction de la Famille Souveraine. La procession se dirige enfin vers les remparts pour une bénédiction de la Ville et de la Mer. Les solennités de la Sainte Dévote se terminent le soir par la messe des vêpres.

 

Saint Jean

Dans la continuité d’une coutume très ancienne célébrant le solstice d’été, l’Eglise a fixé au 24 juin la naissance de Jean le Baptiste, personnage biblique central, annonciateur du Messie dont le témoignage fait une large part à la lumière et à l’Esprit Saint. Ainsi, le jour le plus long de l’année, l’allumage de feux de joie vise à prolonger l’éclat de l’astre radieux jusqu’au cœur de la nuit ce qui, pour le chrétien, marque la victoire du Christ-lumière sur les ténèbres. A l’exception de Saint Jean Baptiste, seules deux autres nativités sont fêtées par le christianisme ; il s’agit en l’occurrence de celles de Jésus et de la Sainte Vierge, ce qui atteste, si besoin en était, de l’importance théologique du Précurseur.

A Monaco, cette fête s’étale, chaque année, sur deux journées et deux quartiers : le 23 juin à Monaco-Ville et le 24 juin au Quartier des Moulins.

Sur le Rocher

la fête est marquée par deux temps forts et en premier lieu, la célébration d’un office religieux au sein de l’Eglise Palatine, en présence des autorités élues et gouvernementales ainsi que des représentants des associations traditionnelles monégasques. Paroisse à part entière, cette église est dédiée à Saint Jean Baptiste, comme en témoignent notamment les œuvres d’art qui s’y trouvent – une fresque ornant son plafond ainsi qu’un tableau d’Orazio dei Ferrari, peintre du 17ème siècle – qui figurent tous deux le baptême du Christ par le Précurseur et constituent de très beaux fleurons du patrimoine artistique monégasque. Un feu de joie et des danses folkloriques sur la place du Palais constituent la seconde phase de cette première journée de fête qui prend ainsi un tour populaire et convivial.

Sans lien direct avec la Saint Jean, il est à noter que la date du 23 juin est également celle retenue pour la célébration de la langue monégasque dont le point d’orgue est la remise, dans la cour d’honneur de la Mairie, des prix du concours annuel auquel participent les élèves de toutes les écoles de la Principauté, en présence de S.A.S. le Prince, de la Famille Souveraine et de représentants des plus hautes autorités et des corps constitués.

Au Quartier des Moulins

le 24 juin, la fête de la Saint Jean débute à l’Eglise Saint Charles, en fin d’après-midi, par une messe dite en l’honneur de l’Ordre de Malte, dont le Saint Patron est Saint Jean Baptiste. Un peu plus tard, un cortège, auquel prennent part les représentants des sociétés de tradition ainsi que nombre de musiciens et de danseurs folkloriques, quitte la Place des Moulins pour se rendre en la même Eglise. La spécificité de cette célébration tient à la présence d’un petit garçon revêtu de l’habit de Saint Jean Baptiste, tel que décrit dans l’Evangile, et accompagné d’un agneau emblématique. Parallèlement, une petite fille portant la tenue traditionnelle monégasque dépose en offrande un bouquet de fleurs au pied de l’autel. Outre l’adoration du Saint Sacrement, la cérémonie religieuse comprend la bénédiction de l’agneau par l’archevêque de Monaco. Les festivités se poursuivent sur la Place des Moulins où le cortège retourne pour assister à l’incontournable batafoegu (feu de joie), allumé grâce à la « Flamme du Canigou » que transporte, dans une lanterne, un représentant de la « Maintenance provençale des feux de la Saint Jean », puis à un spectacle folklorique.

Enfin, à une heure avancée de la nuit, tous les participants et organisateurs (chanteurs, danseurs, musiciens; personnalités et bénévoles) s’attablent sans protocole dans l’aile gauche du square Marcel Pagnol pour une « socca & fougasse party » alors que l’aile droite accueille un convivial bal populaire.

U Pan de Natale

Le Pan de Natale est une très ancienne tradition monégasque que le Comité des Traditions a voulu remettre à l’honneur en faisant participer, comme dans les temps anciens, toutes les familles du pays. Pour cela le Comité a demandé aux boulangers faisant leur pain à Monaco de proposer, dans les jours qui précèdent la Noël, des Pan de Natale en suivant la présentation qui en est donnée par Lazare Sauvaigo  (voir ci-dessous). Ces pains sont remis moyennant un don laissé à l’appréciation des clients et le produit de ces dons est remis ensuite à des œuvres caritatives de la Principauté.

Les Pan de Natale, suivant la tradition, sont bénis par les familles mais également ils le sont lors de la messe de minuit à la Cathédrale, la veille de Noël. A la fin de la messe, pendant l’Offerte, l’Archevêque de Monaco procède à la bénédiction symbolique de tous les pains qui se trouveront sur les tables familiales ce soir-là ou le lendemain au repas de Noël.

U PAN  DE NATALE
d'après Lazare SAUVAIGO

Le Pain de Noël était un gros pain de maison, rond comme le pain de La Turbie. Il était fait avec le blé récolté dans les campagnes du pays et dont la farine provenait des moulins aussi bien de Monaco que de Roquebrune ou de Menton.

Sur le dessus de cette boule de pain, on disposait quatre à sept petites noix de manière de former une croix latine et on y déposait un petit rameau d'olivier et parfois on y ajoutait une petite branche d'oranger et de citronnier.

Pour nos anciens, la croix qui se trouvait sur ce pain était le signe de leur foi et le rameau d'olivier un gage de paix. Pour certains, la branche d'oranger et de citronnier ajoutée à la brindille d'olivier était le symbole de la richesse du terroir monégasque.

Le soir de Noël, après la messe de minuit, le Pan de Natale était disposé sur la table et la personne la plus âgée, ou parfois la plus jeune, de la famille procédait à la bénédiction du pain. Elle trempait la brindille d'olivier dans le l'eau bénite et  faisait un large signe de croix sur le pain mais aussi vers les personnes présentes autour de la table et prononçait les paroles suivantes :

"Che dame chela ram'auriva e l'agiütu de Diu, u mà se ne vaghe e u ben arrive".
"Qu'avec ce petit rameau d'olivier et l'aide de Dieu, le mal s'en aille et que le bien vienne".

Les participants se signaient et le maître de maison tranchait alors le pain et le distribuait.

En recevant ce pain chacun prononçait à voix basse "que le mal s'en aille et que le bien vienne".

Le reste de ce pain était conservé et des tranches étaient offertes aux visiteurs en signe de bienvenue.

Saint Nicolas

Le Comité National des Traditions Monégasques fête son saint patron, le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas.

Ce saint a été choisi pour rappeler la dévotion à un saint qui, après Sainte Dévote, a toujours été honoré par les Monégasques dans les temps anciens.

La plus ancienne église du Rocher avait été placée en 1250, date de sa construction, sous le vocable de ce saint, protecteur des marins. Cette église était située à l'emplacement de l'actuelle Cathédrale dédiée à l'Immaculée Conception.

Le jour de la Saint Nicolas, le Comité fait dire et chanter devant la chapelle consacrée à ce saint dans la Cathédrale, une messe en langue monégasque. La cérémonie est présidée par l'Archevêque de Monaco assisté des membres de son clergé et à laquelle les hautes autorités de la Principauté prennent part pour témoigner leur attachement aux traditions monégasques.

Après cette cérémonie qui se termine par la prière pour le Prince régnant, le Domine Salvum fac, les écoliers sont accueillis par l'Archevêque dans la Cathédrale, avec leurs enseignants et leurs parents, pour l'interprétation d'une saynète - Saint Nicolas et les trois enfants - relatant le miracle de ce saint également protecteur des enfants (écouter l'enregistrement de cette interprétation).

Après ces cérémonie, les enfants en costume aux couleurs monégasques précédé d'un des leurs habillé en Saint Nicolas parcourent les ruelles du Rocher en battant du tambour.

Le soir de cette journée, le Comité se réuni à la Mairie pour tenir son Assemblée Générale annuelle.

Archiconfrérie de la Miséricorde

Dès la fin du Moyen Âge on voit apparaître des groupements de laïcs qui se vouent à l'aide des personnes et qui se chargent également d’assurer la sépulture aux indigents lors des grandes épidémies de cette époque. Ces congrégations sont placées sous le vocable d’un saint particulier à une région et encadrées par des représentants religieux. Par ces actions, les personnes charitables remplissaient un rôle social non négligeable dans la société de l’époque. Elles espéraient également, par leurs actions, gagner les indulgences leur assurant le salut éternel.

Monaco n’échappe pas à ce mouvement de charité et de solidarité envers les plus démunis. Dès le début du XVème siècle, on trouve dans les Archives des donations faites à une confrérie qui aurait été constituée à l’époque de Lambert Grimaldi, seigneur de Monaco de 1458 à 1494.

La première confrérie connue fut celle des Pénitents Blancs ou Frères de la Passion. Ces pénitents, appelés aussi les "flagellants" car lors des processions votives ils se mortifiaient en se fouettant, occupaient une chapelle située en face de l’entrée de la première église du Rocher, l'église Saint Nicolas (de nos jours cet emplacement est signalé par une plaque apposée sur la façade est du Palais de Justice).

Lors de la Grande Peste de 1631, cette confrérie s'illustra en portant secours à la population du Rocher et en se chargeant de l'ensevelissement des morts.

Mais quelques années après cet acte de dévouement exemplaire, des dissensions entre ses membres entraînèrent une scission et la création d'une nouvelle confrérie, celle des Pénitents Noirs. Sa constitution date du 22 mai 1639. Elle reçu l'agrément du Prince Honoré II qui en fut le Premier Prieur d’Honneur, comme le sont depuis tous les Princes Souverains, et fut installée dans la Chapelle Sainte Barbe, située sur la Place du Palais.

Les membres de cette confrérie continuaient les œuvres charitables d’entraide et de secours aux nécessiteux et aux malades. Ils visitaient les prisonniers et étaient chargés d’assister les familles pour l’ensevelissement des défunts.

Le 28 janvier 1646, les Pénitents Noirs s’installèrent dans une nouvelle Chapelle érigée sur le Rocher et consacrée à la Vierge de la Miséricorde.

Pendant la période sombre de la Révolution française, la Principauté fut annexée au Département des Alpes-Maritimes et les biens de l’Eglise, comme ceux des congrégations, furent réquisitionnés. Les activités charitables et de secours furent assurées par des comités publics d’entraide.

Le 12 octobre 1813, l'évêque de Nice qui administrait également Monaco, décida de réunir ces deux anciennes confréries. C'est l'origine de l'actuelle Vénérable Archiconfrérie de la Miséricorde.

A la restauration des Grimaldi, en 1814, les Princes Souverains redevinrent tout naturellement les Prieurs d'Honneur de cette Archiconfrérie.

Mais, entre-temps, la création d'organismes publics chargés des secours et de l’aide aux indigents changea les missions charitables de cette nouvelle Archiconfrérie et ses membres se vouèrent alors au maintien des traditions religieuses.

Désormais, la Vénérable Archiconfrérie de la Miséricorde organise et participe à de nombreuses cérémonies religieuses comme

  • Les Processions de la Semaine Sainte
  • Le Pèlerinage Diocésain National au Sanctuaire de Laghet
  • La Procession de la Fête Dieu
  • La Procession des Reliques de la Sainte Dévote
  • La Présence d’Honneur à la Cathédrale le jour de l’Immaculée Conception pour la Commémoration du Vœu (cessation de la peste de 1631)
  • Le Service d’Honneur pour les funérailles des Princes de Monaco

L’Archiconfrérie participe également à la Maintenance des Confréries de Langue d'oc et des Pays catalans, ainsi qu’aux cérémonies religieuses traditionnelles de la région, en France comme en Italie.

LA PROCESSION DU VENDREDI SAINT

Les Processions de la Semaine Sainte débutent le Jeudi Saint par la Procession de la Vierge Douloureuse.

La statue en bois doré de la Vierge Marie qui est habituellement exposée dans la Chapelle de la Miséricorde est portée en procession par les Frères et les Sœurs de l’Archiconfrérie. Le cortège passe par les ruelles du Rocher pour se rendre à la Cathédrale pour l’office religieux de la dernière Cène au cours duquel, selon la tradition biblique, l’Archevêque procède au lavement des pieds des Apôtres.

Le Vendredi Saint, se déroule, toujours dans les ruelles du Rocher, la Procession du Christ Mort.

A la nuit tombée, les lumières du Rocher sont voilées et dans le recueillement de la foule la Procession du Christ Morts’ébranle au son d’une musique funèbre jouée par la Musique Municipale.

Le cortège est organisé selon un ordre précis qui représente les différents tableaux de la Passion.

Les Frères portent l’aube blanche, le camail noir à soutache et boutons rouges avec une ceinture en cordon noir. Les Sœurs, elles, portent l’aube blanche, le camail blanc à soutache et boutons noirs, le voile et le cordon noirs.
Les autres participants portent des tenues rappelant les habits bibliques. Ils représentent, dans un ordre strictement établi, la Vierge et les trois Marie, les douze apôtres et les soldats romains, encadrant le reposoir du Christ mort porté par les Pénitents.

Visite de la Ville

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