Le dicton du jour :

« L’ayu fà drissà u batayu »

L’ail fait dresser le battant

Evénement

-

Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

Blog

Le Chanoine Georges Franzi

 

Né sur le Rocher en 1914, fier de sa nationalité monégasque qu’il tient de ses ancêtres, Georges Franzi a très tôt la vocation et proclame à 3ans qu’il veut devenir Pape. C’est finalement pour être missionnaire qu’il va rejoindre Allex, dans la Drôme, le séminaire des Pères du Saint – Esprit. Atteint de tuberculose, il doit interrompre ses études et part en Suisse se faire soigner. A son retour, c’est au grand séminaire de Nice qu’il se prépare à son sacerdoce et qu’il est ordonné prêtre en 1940. Ses premières paroisses sont celles de l’arrière-pays niçois (Clans, Rigaud) puis Notre-Dame de Lourdes et St Roch à Nice.

Bien ancré dans son sol natal, il sait l’importance de la langue maternelle, la première que l’on entend au berceau, celle qui permet d’exprimer des sentiments profonds, la langue identitaire. Il apprend alors le parler de ses ouailles pour mieux les comprendre et créer un climat de confiance et de familiarité.

Il mène son action au service de sa foi en étant aumônier des Scouts, de la Prison et de nombreuses associations.

Dès son retour à Monaco, il constate un affaiblissement dans l’usage du parler de ses aïeux, l’âme de la Nation. Il participe alors activement à l’œuvre entreprise par Louis Notari, Louis Canis, Lazare Sauvaigo, Louis Frolla, Robert Boisson et Louis Barral au sein du Comité National des Traditions Monégasques pour la sauvegarde de la langue et des traditions. Il devient artisan de la reconquête et de la réhabilitation de la langue ancestrale par ses prêches, homélies, prières, poésies et ses fameusesCiaciarrade en monégasque et œuvre pour que le Monégasque soit enseigné aux enfants dans les écoles afin che ren nun se perde

Le Prince Rainier III déclarait à la séance inaugurale de l’Académie des Langues Dialectales : « Laisser mourir une langue, c’est ternir à jamais l’âme profonde d’un peuple, c’est renoncer pour toujours à l’un des legs les plus précieux de son passé » et décidait en 1976 que l’enseignement du Monégasque serait obligatoire dans les écoles primaires de la Principauté. Le chanoine Franzi est alors chargé de cet enseignement.

Il fut donc le premier enseignant de Monégasque et travailla sans relâche à mettre au point « U me primu libru » et « A piciuna gramatica », les premiers manuels scolaires en langue monégasque. Qui ne se souvient de notre cher Canonicu, la voiture garée toujours à la diable, pleine de tirages à l’usage d’i fiyœi , courant entre deux messes per i morti, per i pastri ün pruvença o ‘na reüniun a u Cumitau ?

Entouré d’une petite équipe d’enseignants spécialisés, nommés par le gouvernement princier, il vit le couronnement de son travail en 1987 lorsque le Monégasque devint option au baccalauréat. Aujourd’hui, Il serait heureux et satisfait de constater que son œuvre de maintenance de la langue s’est poursuivie et renforcée avec la mention obligatoire de l’apprentissage, les deux premières années du collège.

Cet ardent défenseur de la langue sera Vice-Président de la Commission pour la langue Monégasque, Vice-Président de l’Académie des Langues Dialectales et Président du Comité National des Traditions Monégasques.

Parcours peu ordinaire pour un prêtre peu ordinaire, et, s’il était fier du titre que lui avait donné l’Eglise, « Monseigneur », il l’était encore plus de celui donné par les enfants, « Maistru ».

Il nous a quittés le 13 janvier 1997.

Dominique Salvo

Playlist audio

Les traditions de la principauté

La  Principauté sa réalité au travers de ses Traditions.


Monaco !… Comment un si petit pays a-t-il pu fêter en 1997 ses 700 ans d'existence alors qu'en Europe, dans le même temps, ont disparu des Etats plus vastes, et même des empires où le soleil ne se couchait jamais !…

En 1191, avec l'accord de l'Empereur germanique Henri VI, les génois vont s'installer sur le Rocher pour surveiller le passage des bateaux marchands et donner la chasse aux barbaresques qui entravent le libre passage dans ces eaux de la Méditerranée.

Dans l'Italie de cette seconde moitié du Moyen Age, les villes constituées en principautés ou en républiques se font une guerre incessante pour des raisons d'hégémonie commerciale ou pour le monopole de la circulation monétaire.

Ces luttes vont avoir un caractère politique très marqué en opposant dans chaque cité ou dans chaque famille les partisans des guelfes à ceux des gibelins : les tenants du Pape contre ceux de l'Empereur.

Les Grimaldi qui soutiennent le parti guelfe vont être chassés de Gênes.

Le 8 janvier 1297 un Grimaldi, François dit "Malizia", s'empare par la ruse de la forteresse du Rocher . Dans un premier temps, ce Rocher était envisagé par les Grimaldi comme moyen d'échange : leur retour à Gênes contre la restitution de la place forte. Pour des raisons politiques diverses et notamment leur alliance avec les rois de France, les Grimaldi ne pourront plus revenir à Gênes.
Ainsi, en portant les armes pour la France, Rainier Grimaldi – premier de la Dynastie- fut nommé Grand Amiral de France en 1305 après la victoire de la France sur les Flamands (Zierikzee).

Les Grimaldi vont s'installer sur le Rocher et y asseoir leur pouvoir. Charles Ier qui est le fondateur de la Seigneurie de Monaco, va acheter les   seigneuries voisines de Castillon (1345), de Menton (1346) et de Roquebrune (1355). Avec ces acquisitions se trouve constitué dans ses frontières qui dureront jusqu'en 1860 le pays de Monaco qui deviendra quelques siècles plus tard : la Principauté de Monaco.

Pour survivre dans ces périodes de grand trouble, Monaco qui représente un passage clé dans la navigation entre le levant et le ponant, va rechercher de grands protecteurs : l'Espagne de Charles Quint, puis la France de Louis XIII, mais surtout de Richelieu.

Le protectorat espagnol qui va durer 116 ans -de 1525 à 1641- n'apportera aux Grimaldi, en dehors d'une certaine tranquillité politique, aucun avantage matériel, les troupes espagnoles ayant même pris l'habitude de se considérer comme en pays conquis.

Honoré II  qui a pris le titre de Prince de Monaco, va chasser les Espagnols et conclure avec la  France un traité qui sera signé à Péronne, le 14 septembre 1641. Louis XIII reconnaît la souveraineté du Prince de Monaco et lui assure sa protection. 

Dès lors, pendant 152 ans les Princes et ce Pays vont connaître la bienveillante protection du roi de France.

 

De 1793 à 1815, pendant la Révolution et l'Empire, Monaco va disparaître. La Principauté, sous le nom de Fort Hercule, est rattachée au département français des Alpes-Maritimes.
 
A la chute de l'Empire les dispositions du traité de Péronne sont remises en vigueur par le Traité de Paris de 1814. Les Grimaldi retrouvent leurs droits sur la Principauté.Après les Cent Jours, le second traité de Paris de 1815 sera moins favorable. En effet, la Principauté est placée sous la protection du Roi de Piémont-Sardaigne.

La politique de la Cour de Turin visant à la renaissance de l'Italie par l'agrègement des provinces au Royaume de  Sardaigne va entraîner la sécession de Menton et de Roquebrune en 1848. Lors du référendum pour le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860, ces communes choisiront la France.
A cette époque, la Principauté, comme les autres villes célèbres de la Côte d'Azur  connaîtra un développement prodigieux qui va lui donner le visage que nous lui connaissons aujourd'hui par le prisme déformant de Monte-Carlo.
 
La Constitution du 17 décembre 1962, qui est la seconde de Monaco après celle de 1911, édicte que la Principauté est un Etat souverain et son principe de gouvernement, la monarchie héréditaire et constitutionnelle.

Monaco, Etat d'une superficie de 197 hectares, est entré à l'Organisation des Nations Unies le 28 mai 1993.

Etat moderne, la Principauté a des institutions comparables à celles des Etats démocratiques.Le Prince Souverain est le chef de l'Etat, il est représenté par un Ministre d'Etat qui assure des fonctions de Gouvernement assisté par un Conseil de Gouvernement composé de quatquatre Conseillers (Finances et Economie/ Intérieur/ Equipement - UrbanismeEquipement-Urbanisme/Relations Extérieures et Affaires Sociales).Le pouvoir législatif est assuré par une assemblée élue au suffrage universel (seulement les monégasques sont électeurs et éligibles) composée de 24conseillers élus pour 5 ans.


La loi est l'expression des volontés communes du Prince et du Conseil National.Le pouvoir judiciaire relève de la souveraineté du Prince. La justice est rendue en son nom par les Cours et les Tribunaux.La Principauté forme une seule commune administrée par un Maire et des Conseillers communaux élus au suffrage universel, pour une durée de 4 ans.

Les acteurs de la vie socio-économique sont représentés au sein du Conseil Economique et Social.

 

Photo Monaco - Procession de la Fête Dieu - 1900.jpg

Monaco un pays moderne mais aussi un pays de traditions.

Quoi de plus symbolique pour rappeler les 700 ans de la Dynastie des Grimaldi, que l'érection sur la Place du Palais, d'une statue représentant François Grimaldi "Malizia" en bure de moine et cachant une épée. Et comment oublier que nos ancêtres affrontaient armes à la main leurs ennemis aux cris de Devota !…Devota !… Sainte Dévote c'est le mythe fondateur.

Elle est vénérée par la famille princière et la population depuis des temps immémoriaux. La Sainte est aussi la patronne de la Principauté. Elle est fêtée le 27 janvier.
Ancienne tradition également, comme dans tous les pays de la chrétienté, la procession du Vendredi Saint avec la participation des Pénitents de la Vénérable Archiconfrérie de Notre Dame de la Miséricorde et de la population.

Le solstice d'été est marqué par les grands feux de joie allumés dans tous les quartiers. Ces feux sont consacrés à Saint Jean le Baptiste.

Saint Nicolas, saint patron du Comité des Traditions, est fêté le 6 décembre par tous les enfants des établissements scolaires de la Principauté.

Saint Roman est également fêté au mois d’août par un Comité qui  fait célébrer une messe et organise sur le Rocher des manifestations populaires.

Enfin, autre tradition votive, la Procession du Vœu (jour de l'Immaculée Conception). Cette procession est renouvelée depuis 1632, en remerciement à la Vierge pour la fin de la peste qui ravageait Monaco.

Pour terminer l'année, le traditionnel "Pan de Natale" préparé la veille de Noël pour remercier le Seigneur de ses bienfaits et pour ceux à venir.

Voilà le fonds ancien des traditions monégasques essentiellement issu de la pratique religieuse. Ces manifestations sont devenues aujourd'hui des Traditions, mais pendant des siècles elles ont rythmé la vie de nos anciens...

Pratiques religieuses : le ciment de cette petite nation.

La pratique religieuse primitive et l'exercice du culte avaient lieu dans une chapelle dédiée à Sainte Dévote au Vallon des Gaumates, la colonie génoise qui est installée sur le Rocher va obtenir du Pape Innocent IV, en 1247, l'autorisation d'édifier une chapelle à proximité du Château Vieux consacrée à Saint Nicolas, mais cet édifice religieux fut placé sous la juridiction de l'évêque de Nice.

Un siècle plus tard, quand Charles Ier, Seigneur de Monaco, va agrandir sa seigneurie en y adjoignant Roquebrune et Menton, les édifices religieux se trouvant sur ces domaines vont rester sous la juridiction de l'évêque de Vintimille.

Cette situation paradoxale d'une Principauté dépendant au spirituel de deux évêques va perdurer jusqu'en 1793. Pendant le premier Empire Monaco, Roquebrune et Menton dépendront de l'Evêque de Nice. Mais, durant  près de trois siècles, les Princes de Monaco vont s'accommoder de cette dualité car, en fait, ils détenaient la prérogative qui leur donnait un droit essentiel sur l'administration des églises dans ces deux parties de la Principauté : le droit de patronat, c'est à dire le droit de nommer les curés qui recevaient ensuite l'institution canonique des évêques concernés.

A la Restauration en 1814 va à nouveau se poser le problème de cette double juridiction ecclésiale. Des négociations seront engagées par le Prince Honoré V avec le Vatican dès 1822 pour demander la création d'une Abbaye "nullius diocesis" relevant directement de Rome. Les négociations vont aboutir le 30 avril 1868. L'autonomie religieuse de la Principauté est acquise et consacrée. Un premier Administrateur apostolique relevant du Pape est nommé, mais tout acte épiscopal en matière religieuse devra être approuvé par le Prince avant publication. Cette situation fut cependant la source de plusieurs conflits entre le Prince et l'Administrateur apostolique.

La Principauté, amputée des communes de Roquebrune et de Menton, poursuivit ses négociations avec le Saint-Siège pour cette fois demander la création du diocèse de Monaco. Charles III va obtenir du Pape Léon XIII une Bulle "Quemadmodum solicitus pastor" , en date du 15 mars 1887, érigeant la Principauté en Evêché. Par une ordonnance du 28 septembre 1887, le Prince Charles  III va la rendre exécutoire et lui donner force de loi. Il nomme le premier évêque de Monaco : Monseigneur Charles Theuret jusqu'alors Administrateur apostolique de la Principauté.

Célébration de la fête de la Saint-Jean 2013 sur la place du Palais. © Archives du Palais Princier – Gaetan Luci

A l'origine le Diocèse de Monaco comprenait quatre paroisses :

  • la Paroisse du Palais,

  • la Paroisse de la Cathédrale,

  • la Paroisse Sainte Dévote,

  • la Paroisse Saint Charles,

avec l'urbanisation des nouveaux quartiers, vont s'ajouter :

  • la Paroisse Saint Martin,

  • et tout récemment à Fontvieille, la Paroisse Saint Nicolas.

Par cet Acte pontifical qui a valeur de Traité entre Monaco et le Vatican, se trouve ainsi organisée la vie spirituelle de la Principauté.

C'est aussi une profession de foi envers l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine qui perdure depuis 700 ans. 
Si le Prince conserve son droit de patronat pour la nomination de l'évêque et des curés, il est reconnu à l'évêque un principat spirituel sur l'enseignement dans toutes les écoles religieuses comme laïques. C'est ainsi que pendant de longues années la jeunesse fut formée par les Frères des Ecoles Chrétiennes et par les Dames de Saint Maur.

Actuellement, à la suite du départ de ces congrégations de Monaco, en raison de la crise des vocations qu'elles connaissent, l'enseignement primaire et secondaire, à l'exception d'un seul établissement à caractère confessionnel, relève de l'Education Nationale et les cours sont dispensés par des enseignants laïcs. Cependant, dans chaque établissement l'enseignement religieux y est encore donné par des aumôniers.

En 1981, en raison des orientations nouvelles définies par le Concile Vatican II, les dispositions de la Bulle de 1887 ont été modifiées en accord avec le Saint-Siège. Une Convention du 27 juin 1981 règle les nouveaux rapports entre Monaco et l'Eglise Catholique.

 

Par cette Convention le Siège épiscopal est élevé à la dignité d'Archevêché.

Le Prince fait abandon de son droit de patronat. L'Archevêque qui est désormais nommé par le Pape, après consultation du Prince, a l'autorité pour pourvoir à toutes les charges ecclésiastiques.
Cette déclaration de foi d'un Etat pour la religion catholique que l'on retrouve dans le texte de la Constitution de 1962, n'empêche pas que Monaco reconnaisse comme un droit fondamental constitutionnel, la liberté des cultes.
Voilà des pratiques qui démontrent à notre époque moderne un fort attachement religieux mais qui n'excluent pas la tolérance qui a toujours caractérisé le Monégasque.

Une langue

Petit pays qui a compris que pour survivre il ne fallait pas  se renfermer sur soi-même mais s'ouvrir aux influences extérieures. C'est ainsi que la langue de nos anciens sera remplacée par le français, langue qui était étrangère à nos contrées jusqu'à la fin du 19ème siècle.

A l'origine, le langage était celui des gens de Gênes venus occuper le Rocher, mais au fil des siècles, cette langue ligure, coupée de ses sources génoises, s'est adaptée au milieu local pour en arriver à créer son propre parler : le monégasque. Cette langue s'est enrichie de l'apport d'autres communautés ayant un contact avec Monaco, comme les Provençaux, les Vintimillois ou les Piémontais. Le monégasque est une langue d'assimilation, elle montre, sans doute d'une manière inconsciente, la volonté d'une population de vivre tournée vers l'extérieur mais en affirmant son identité par son langage.

Cette langue n'a pas résisté au français qui, à l'époque moderne, était la langue du progrès et de communication obligée avec les hivernants qui venaient sur la Côte d'Azur.

Arrivée sur la place du Palais de la Procession de la Fête-Dieu vers 1950

Le Comité

Pour lutter contre le risque de perdre notre identité a été créé en 1924, par des représentants des vieilles familles monégasques, le Comité National des Traditions Monégasques qui a notamment parmi ses missions :

  • le maintien des traditions civiles et religieuses,

  • la conservation et la promotion de la langue monégasque,

  • la conservation du patrimoine monégasque.

Les traditions civiles et religieuses sont maintenues. La langue monégasque, bien que n'étant plus une langue de communication courante, est enseignée aux  jeunes dans les établissements scolaires de Monaco et peut être présentée au diplôme du baccalauréat. Elle est enseignée également aux adultes afin que puisse se recréer dans les familles les conditions d'un retour à son usage courant.

Ces missions fondamentales au maintien de l'identité monégasque seront, pour l'avenir renforcées par une autre priorité qui tient à cœur au Comité : celle de la Conservation du patrimoine matériel  grâce au Musée du Vieux Monaco, mais également de son patrimoine immatériel grâce à la diffusion de la langue et de la culture monégasques par les moyens modernes de l’Internet.

Louis Abbiate (1866 – 1933)

Louis ABBIATE est né à Monaco, en 1866 dans une famille de musiciens. Très jeune il montre des dispositions particulières pour la musique en s’initiant au piano à l’orgue puis au violoncelle. A l’âge de quinze ans, il obtient au Conservatoire de Turin un double premier prix de violoncelle et d’harmonie. L’année suivante, il est inscrit au Conservatoire de Paris, avec comme professeurs Franchomme et Delsart. Il quitte à vingt ans, le Conservatoire avec un Premier Prix de violoncelle.

De retour à Monaco, il est engagé comme soliste à l’Orchestre de Monte-Carlo. Mais Paris exerçait sur lui une attraction irréristible et on le retrouve, quelques années après, à l’Opéra-Comique comme violoncelle-solo.

Devant sa notoriété croissante, il décide de commencer une carrière de virtuose et il est reçu avec enthousiasme dans les grandes villes d’Europe où il est considéré, en raison de sa virtuosité, comme le Paganini du violoncelle.

Ses nombreux engagements de soliste, ne l’empêchent pas de se livrer à la composition. Mais, il n’aura jamais, auprès du public, l’accueil qu’il espérait pour ses œuvres. Déçu, il renonce à sa carrière de soliste et accepte un engagement à la Scala de Milan qui est dirigée par Toscanini.

Sa réputation de virtuose et, surtout, le succès de son ouvrage “La Méthode complète pour violoncelle’’, lui donne l’occasion d’un voyage en Russie en 1911 où il est invité par le Conservatoire de Saint Petersbourg qui lui confie la classe de violoncelle.

Après la révolution russe, en 1920, il est autorisé à quitter le pays en n’emportant, comme tout bagage, ses partitions et son violoncelle ! Commence alors pour lui la période la plus sombre de sa vie, avec la perte de son fils et la difficulté de se placer dans un orchestre. Il vivote sur la Côte d’Azur en jouant dans des petites salles de concerts.

En 1922, la Municipalité de Monaco qui vient de créer une Ecole de Musique, lui en confie la direction. Cette nouvelle situation, lui permet de reprendre la composition. Mais épuisé par tant d’épreuves, Louis ABBIATE s’éteint à Vence le 23 juillet 1933.

Playlist audio

 

 

Ouvrages disponibles à la vente

NOUVEAU !!*

  • Le Comité National des Traditions Monégasques vous propose une sélection de trois livres de M. Pierre Laplace sur les cent ans de céramique à Monaco ainsi que les deux tomes sur les hôtels d’hier et aujourd’hui à Monaco.: Formulaire de commande.
  • Ces ouvrages au prix de 20 euros sont disponibles à la FNAC de la Galerie du Métropole à Monaco et sur le site du Comité à l’adresse suivante : www.traditions-monaco.com/contact
    en laissant un message dans le cadre réservé à la correspondance. Ces ouvrages sont vendus au prix de 20 € frais de poste compris.

CENT ANS DE CÉRAMIQUE À MONACO

Cet ouvrage retrace la présence depuis 1873 des différentes poteries sur le sol monégasque qui donnèrentnaissance au style MONACO, bien connu des collectionneurs de céramique.

ARVEILLER Raymond - Etude sur le parler de Monaco

Thèse de Doctorat (1967)

BARRAL Louis - Dictionnaire français-monégasque (1983)

SOCCAL Jules

Vocabulaire monégasque de la marine et de la mer (1971)

CHERICI-PORELLO Paulette

- Miscellaires de poèmes, contes et théatre (1986)

BARRAL Louis - SIMONE Suzanne (1996)

Proverbes et garnitures

LES HOTELS
D´HIER ET
AUJOURD´HUI A MONACO

« Pour les collectionneurs de cartes postales et les nostalgiques de la Belle Époque à travers la bibliographie de nombreux documents, j' ai essayé de relater l' histoire du ...»

LES HOTELS
D´HIER ET
AUJOURD´HUI A MONACO
(Tome 2)

« Pour les collectionneurs de cartes postales et les nostalgiques de la Belle Époque à travers la bibliographie de nombreux documents, j' ai essayé de relater l' histoire du ...»

CANIS Louis - Notre passé (1999)

BARRAL Louis - Dictionnaire français-monégasque (1983)

PRINCIPALE Louis

Fables et contes en langue monégasque (tomes 1) inspirées de Jean de la Fontaine (1989)

PRINCIPALE Louis

Fables et contes en langue monégasque (tomes 2) inspirées de Jean de la Fontaine (1989)

FROLLA Louis (1983)

Grammaire monégasque (1998)

Photothèque – Futugrafie

Les Princes de Monaco

Archiconfrérie de la Miséricorde - Procession du Vendredi Saint

Fête du Prince

Saint Roman

U Pan Natale

Distinctions Honorifiques decernées à l'occasion de la fête nationale

Reprise des cours de langue monégasque pour adultes

Le Comité vous informe que les cours de monégasque pour adulte reprendront le lundi 9 octobre à 18h à l’Académie des Langues Dialectales 18, avenue des CASTELANS MONACO
informations et inscriptions le jour même, sur place
2 cours sont prévus dans la semaine :
le lundi à 18h et le mardi à 18h
ces cours sont dispensés par Madame LEPORATI professeur de monégasque dans les établissements scolaires

Saint Jean

Dans la continuité d’une coutume très ancienne célébrant le solstice d’été, l’Eglise a fixé au 24 juin la naissance de Jean le Baptiste, personnage biblique central, annonciateur du Messie dont le témoignage fait une large part à la lumière et à l’Esprit Saint. Ainsi, le jour le plus long de l’année, l’allumage de feux de joie vise à prolonger l’éclat de l’astre radieux jusqu’au cœur de la nuit ce qui, pour le chrétien, marque la victoire du Christ-lumière sur les ténèbres. A l’exception de Saint Jean Baptiste, seules deux autres nativités sont fêtées par le christianisme ; il s’agit en l’occurrence de celles de Jésus et de la Sainte Vierge, ce qui atteste, si besoin en était, de l’importance théologique du Précurseur.

A Monaco, cette fête s’étale, chaque année, sur deux journées et deux quartiers : le 23 juin à Monaco-Ville et le 24 juin au Quartier des Moulins.

Sur le Rocher

la fête est marquée par deux temps forts et en premier lieu, la célébration d’un office religieux au sein de l’Eglise Palatine, en présence des autorités élues et gouvernementales ainsi que des représentants des associations traditionnelles monégasques. Paroisse à part entière, cette église est dédiée à Saint Jean Baptiste, comme en témoignent notamment les œuvres d’art qui s’y trouvent – une fresque ornant son plafond ainsi qu’un tableau d’Orazio dei Ferrari, peintre du 17ème siècle – qui figurent tous deux le baptême du Christ par le Précurseur et constituent de très beaux fleurons du patrimoine artistique monégasque. Un feu de joie et des danses folkloriques sur la place du Palais constituent la seconde phase de cette première journée de fête qui prend ainsi un tour populaire et convivial.

Sans lien direct avec la Saint Jean, il est à noter que la date du 23 juin est également celle retenue pour la célébration de la langue monégasque dont le point d’orgue est la remise, dans la cour d’honneur de la Mairie, des prix du concours annuel auquel participent les élèves de toutes les écoles de la Principauté, en présence de S.A.S. le Prince, de la Famille Souveraine et de représentants des plus hautes autorités et des corps constitués.

Au Quartier des Moulins

le 24 juin, la fête de la Saint Jean débute à l’Eglise Saint Charles, en fin d’après-midi, par une messe dite en l’honneur de l’Ordre de Malte, dont le Saint Patron est Saint Jean Baptiste. Un peu plus tard, un cortège, auquel prennent part les représentants des sociétés de tradition ainsi que nombre de musiciens et de danseurs folkloriques, quitte la Place des Moulins pour se rendre en la même Eglise. La spécificité de cette célébration tient à la présence d’un petit garçon revêtu de l’habit de Saint Jean Baptiste, tel que décrit dans l’Evangile, et accompagné d’un agneau emblématique. Parallèlement, une petite fille portant la tenue traditionnelle monégasque dépose en offrande un bouquet de fleurs au pied de l’autel. Outre l’adoration du Saint Sacrement, la cérémonie religieuse comprend la bénédiction de l’agneau par l’archevêque de Monaco. Les festivités se poursuivent sur la Place des Moulins où le cortège retourne pour assister à l’incontournable batafoegu (feu de joie), allumé grâce à la « Flamme du Canigou » que transporte, dans une lanterne, un représentant de la « Maintenance provençale des feux de la Saint Jean », puis à un spectacle folklorique.

Enfin, à une heure avancée de la nuit, tous les participants et organisateurs (chanteurs, danseurs, musiciens; personnalités et bénévoles) s’attablent sans protocole dans l’aile gauche du square Marcel Pagnol pour une « socca & fougasse party » alors que l’aile droite accueille un convivial bal populaire.

© Comité National des Tradtions Monégasques 2018
Siège Social - 2, rue Emile de Loth - MONACO-VILLE - 98000 MONACO Tél : +377 93 50 57 28