Le dicton du jour :

« Lascia fà u Signù che è ün gran veyu »

Laisse faire le Seigneur qui est un grand ancien

Evénement

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Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

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8 – La restauration des Princes de Monaco

La restauration des Princes de Monaco

Mais le plus ardu fut de négocier un accord avec la Cour de Turin. Ce nouveau protecteur… entendait bien mettre la main sur Monaco et Menton, maintenant que les Grimaldi leur étaient livrés !

Les négociations aboutirent au traité de Stupinigi du 8 novembre 1817 qui plaça la Principauté sous la tutelle économique de Turin en supprimant les droits de taxes sur le sel, les tabacs et les importations sardes qui devaient revenir au Trésor monégasque. Une garnison sarde fut chargée de la protection de Monaco.

Privé de ressources, Honoré V pensa trouver la solution en frappant de taxes les produits de consommation et en créant un monopole d’Etat pour les importations comme les exportations de produits consommables. Il encouragea l’installation de petites entreprises (fabrique de toiles, de dentelles, de tissage) mais cette production de faible qualité ne pouvait s’exporter en raison des barrières douanières des pays voisins. Il fut donc interdit aux habitants de la Principauté d’acheter à l’étranger des produits qui étaient fabriqués à Monaco !… d’où le mécontentement auquel il fallut s’attendre.

Le perte des territoires de Menton et Roquebrune

Ces difficultés économiques n’étaient rien au regard des menées politiques de la Cour de Turin pour entretenir à Menton, ville plus peuplée que Monaco et ayant des ressources conséquentes avec la vente des agrumes et le produit de la pêche, des mouvements indépendantistes. Les idées libérales en Europe de 1820 et de 1848 eurent également de fortes répercussions sur les esprits de l’époque.

Le Prince Florestan Ier

A la mort d’Honoré V, le 2 octobre 1841, son frère Florestan (1785-1856) lui succèdera. Ce Prince mal préparé aux difficultés qui allaient l’attendre était plutôt attiré par la littérature et le théâtre. Heureusement il avait épousé une femme de grand caractère qui arrivera, dans le tumulte des événements qui allaient suivre, à sauver l’essentiel. La Princesse Caroline veillait !
Florestan Ier ne put rien faire d’autre que de poursuivre la politique dirigiste engagée par son frère. Les habitants de Menton réclamaient un abaissement conséquent des taxes sur l’exportation des agrumes. Cependant, les réformes entreprises – suppression du monopole d’Etat, diminution des taxes et des impôts – ne suffiront pas à apaiser les esprits.

Les événements de 1848, que ce soit en France comme en Italie où les peuples réclamaient plus de liberté et le suffrage universel, eurent des répercutions à Menton. La population voulut l’application de la Constitution libérale que le roi de Sardaigne venait de donner le 8 février à ses Etats.

9 – Le perte des territoires de Menton et Roquebrune

Le perte des territoires de Menton et Roquebrune

Le Prince Florestan ne sut pas réagir face à cette situation nouvelle. Il accordera le 25 février une Charte constitutionnelle d’esprit libéral… mais c’était trop tard ! Les esprits échauffés à Menton, encouragés par la garnison sarde, poussèrent la population à faire sécession.

Le 2 mars 1848, Menton se déclarera ville libre et constituera, avec les séparatistes, un gouvernement provisoire !

Territoire de la Principauté  Avant 1860

Le 30 juin, le Gouvernement provisoire, après consultation de la population, demandera le rattachement aux Etats sardes. Le 18 septembre, les Sardes prenaient possession des communes de Menton et de Roquebrune en attendant le règlement définitif de cette affaire entre Turin et le Prince de Monaco !

Au décès du Prince Florestan, le 20 juin 1856, rien n’était réglé et son fils Charles III (1818-1989) allait hériter de ce contentieux qui mettait en péril l’existence même de la Principauté.

Cependant, la donne politique allait rapidement changer avec l’arrivée aux affaires de Cavour, Premier ministre du roi Victor Emmanuel II. En négociant l’aide de Napoléon III pour son entreprise d’unification de l’Italie en faveur de la Maison de Savoie, Cavour proposera à la France la cession des Etats de Savoie et… du comté de Nice !

Par le traité de Turin du 24 mars 1860, et après consultation populaire, la Savoie et Nice étaient rattachés à la France.

Les villes libres de Menton et de Roquebrune par leur vote en faveur de la France furent rattachées au département des Alpes-Maritimes ! Situation insolite pour des populations qui avaient proclamé leur attachement au roi sarde.

Bien entendu, le Prince Charles III protestera vigoureusement auprès de la France pour son ingérence, mais devant les résultats de la consultation populaire (883 voix pour le rattachement à la France contre 54), le Prince préféra négocier avec l’empereur Napoléon III la cession de ses Communes (son ancêtre Charles Ier les avaient achetées en 1346 et 1355).

Le traité du 2 février 1861 réglait définitivement cette question par la vente à la France de Menton et Roquebrune. Ce traité prévoyait également le passage par Monaco de la ligne de chemin de fer qui allait relier Nice à Gênes, ainsi que la réalisation, aux frais de la France, d’une route littorale pour désenclaver la Principauté dont l’accès par voie terrestre, comme maritime, était des plus difficiles.

Dans cette affaire la Principauté perdit les 4/5èmes de son territoire. Elle sera réduite à une superficie de 150 hectares !

Archiconfrérie de la Miséricorde

Dès la fin du Moyen Âge on voit apparaître des groupements de laïcs qui se vouent à l'aide des personnes et qui se chargent également d’assurer la sépulture aux indigents lors des grandes épidémies de cette époque. Ces congrégations sont placées sous le vocable d’un saint particulier à une région et encadrées par des représentants religieux. Par ces actions, les personnes charitables remplissaient un rôle social non négligeable dans la société de l’époque. Elles espéraient également, par leurs actions, gagner les indulgences leur assurant le salut éternel.

Monaco n’échappe pas à ce mouvement de charité et de solidarité envers les plus démunis. Dès le début du XVème siècle, on trouve dans les Archives des donations faites à une confrérie qui aurait été constituée à l’époque de Lambert Grimaldi, seigneur de Monaco de 1458 à 1494.

La première confrérie connue fut celle des Pénitents Blancs ou Frères de la Passion. Ces pénitents, appelés aussi les "flagellants" car lors des processions votives ils se mortifiaient en se fouettant, occupaient une chapelle située en face de l’entrée de la première église du Rocher, l'église Saint Nicolas (de nos jours cet emplacement est signalé par une plaque apposée sur la façade est du Palais de Justice).

Lors de la Grande Peste de 1631, cette confrérie s'illustra en portant secours à la population du Rocher et en se chargeant de l'ensevelissement des morts.

Mais quelques années après cet acte de dévouement exemplaire, des dissensions entre ses membres entraînèrent une scission et la création d'une nouvelle confrérie, celle des Pénitents Noirs. Sa constitution date du 22 mai 1639. Elle reçu l'agrément du Prince Honoré II qui en fut le Premier Prieur d’Honneur, comme le sont depuis tous les Princes Souverains, et fut installée dans la Chapelle Sainte Barbe, située sur la Place du Palais.

Les membres de cette confrérie continuaient les œuvres charitables d’entraide et de secours aux nécessiteux et aux malades. Ils visitaient les prisonniers et étaient chargés d’assister les familles pour l’ensevelissement des défunts.

Le 28 janvier 1646, les Pénitents Noirs s’installèrent dans une nouvelle Chapelle érigée sur le Rocher et consacrée à la Vierge de la Miséricorde.

Pendant la période sombre de la Révolution française, la Principauté fut annexée au Département des Alpes-Maritimes et les biens de l’Eglise, comme ceux des congrégations, furent réquisitionnés. Les activités charitables et de secours furent assurées par des comités publics d’entraide.

Le 12 octobre 1813, l'évêque de Nice qui administrait également Monaco, décida de réunir ces deux anciennes confréries. C'est l'origine de l'actuelle Vénérable Archiconfrérie de la Miséricorde.

A la restauration des Grimaldi, en 1814, les Princes Souverains redevinrent tout naturellement les Prieurs d'Honneur de cette Archiconfrérie.

Mais, entre-temps, la création d'organismes publics chargés des secours et de l’aide aux indigents changea les missions charitables de cette nouvelle Archiconfrérie et ses membres se vouèrent alors au maintien des traditions religieuses.

Désormais, la Vénérable Archiconfrérie de la Miséricorde organise et participe à de nombreuses cérémonies religieuses comme

  • Les Processions de la Semaine Sainte
  • Le Pèlerinage Diocésain National au Sanctuaire de Laghet
  • La Procession de la Fête Dieu
  • La Procession des Reliques de la Sainte Dévote
  • La Présence d’Honneur à la Cathédrale le jour de l’Immaculée Conception pour la Commémoration du Vœu (cessation de la peste de 1631)
  • Le Service d’Honneur pour les funérailles des Princes de Monaco

L’Archiconfrérie participe également à la Maintenance des Confréries de Langue d'oc et des Pays catalans, ainsi qu’aux cérémonies religieuses traditionnelles de la région, en France comme en Italie.

LA PROCESSION DU VENDREDI SAINT

Les Processions de la Semaine Sainte débutent le Jeudi Saint par la Procession de la Vierge Douloureuse.

La statue en bois doré de la Vierge Marie qui est habituellement exposée dans la Chapelle de la Miséricorde est portée en procession par les Frères et les Sœurs de l’Archiconfrérie. Le cortège passe par les ruelles du Rocher pour se rendre à la Cathédrale pour l’office religieux de la dernière Cène au cours duquel, selon la tradition biblique, l’Archevêque procède au lavement des pieds des Apôtres.

Le Vendredi Saint, se déroule, toujours dans les ruelles du Rocher, la Procession du Christ Mort.

A la nuit tombée, les lumières du Rocher sont voilées et dans le recueillement de la foule la Procession du Christ Morts’ébranle au son d’une musique funèbre jouée par la Musique Municipale.

Le cortège est organisé selon un ordre précis qui représente les différents tableaux de la Passion.

Les Frères portent l’aube blanche, le camail noir à soutache et boutons rouges avec une ceinture en cordon noir. Les Sœurs, elles, portent l’aube blanche, le camail blanc à soutache et boutons noirs, le voile et le cordon noirs.
Les autres participants portent des tenues rappelant les habits bibliques. Ils représentent, dans un ordre strictement établi, la Vierge et les trois Marie, les douze apôtres et les soldats romains, encadrant le reposoir du Christ mort porté par les Pénitents.

Bénédiction du Pan de Natale

jeudi 22 novembre, la Mairie et le Comité national des Traditions Monégasques ont convié les Autorités et les membres du Comité à la Bénédiction du Pan de Natale. Cette cérémonie a eu lieu dans le Hall de la Mairie et les « Pan de Natale » ont été bénis par Monseigneur l’Archevêque Dominique Marie DAVID. Le Cantin d’a Roca nous a rappelé par ses chants le caractère sacré de cette tradition qui est profondément ancrée dans le symbole du partage du pain, respectueusement accompli dans la mémoire ancestrale de nos familles

Calendrier 2022 du CNTM : Centenaire de la mort du prince Albert Ier

S.A.S. le Prince Souverain Albert II, très attaché à l’héritage intellectuel et moral des membres de sa Famille, a tenu à ce qu’une série de manifestations commémoratives soient organisées à l’occasion du centenaire du décès de son trisaïeul le prince Albert  Ier. Le  Comité  des Traditions Monégasques a tenu à participer à ces commémorations en consacrant son traditionnel calendrier au Prince Albert Ier.

Chronique

Chapitre 1 : Dénomination ・ Objet ・ Durée ・ Siège ・ Social

ARTICLE PREMIER

L’association formée le 4 janvier 1924 et constituée en Comité National des Traditions Monégasques est régie par les dispositions légales applicables et par les présents statuts.

ARTICLE 2

Le Comité a pour objet:

  • De maintenir les traditions civiles et religieuses, de rechercher celles tombées en désuétude et de provoquer leur renaissance, à cette fin le Comité conseille les autres associations ou groupements de traditions et de folklore,
  • De conserver la langue monégasque, de la développer, de la divulguer, d’en promouvoir l’usage, de contribuer à son enseignement,
  • De rechercher, recueillir ou acquérir et conserver tous objets mobiliers, instruments, œuvres picturales, écrits, figurines, et d’utiliser tous supports pour mettre en valeur le patrimoine monégasque historique, intellectuel, artistique, culturel, pittoresque ou anecdotique,
  • D’exposer certains de ces éléments à la vue du public dans les locaux du Musée du Vieux Monaco ou dans d’autres salles en ville pour des expositions temporaires,
  • De veiller à la préservation des sites, de monuments ou parties de monuments, de motifs ornementaux présentant un caractère historique, culturel ou pittoresque, ainsi qu’au maintien de l’originalité de l’aspect architectural de certains quartiers,
  • De valoriser et de faire observer les principes coutumiers d’entraide, d’union, d’hospitalité et d’honneur,
  • D’entreprendre de façon générale toutes activités se rapportant à l’objet ci-dessus.

Chapitre 2 – Composition du comite – Admissions.

ARTICLE 5.-

Le Comité se compose de membres actifs de nationalité monégasque et majeurs qui s’engagent : à respecter, sans réserve, les présents statuts,
à œuvrer personnellement et d’une façon permanente à la réalisation des buts du Comité,
à participer aux différentes manifestations de traditions civiles ou religieuses.

ARTICLE 6.-

Les demandes d’admission, parrainées par deux membres actifs justifiant de trois années d’ancienneté, sont adressées au président du Comité. Elles sont présentées au conseil d’administration qui statue, à scrutin secret et à la majorité absolue de ses membres présents ou représentés. Les administrateurs ne peuvent donner qu’une seule procuration. Il est fait part des membres nouvellement admis à la plus proche assemblée générale

ARTICLE 7.-

Le conseil d’administration peut décider de l’admission de Membres d’Honneur, de Membres Honoraires et de Membres Associés.
Les Membres d’Honneur sont des personnes que le conseil d’administration entend distinguer d’une manière toute particulière.
Les Membres Honoraires sont des personnes qui ont particulièrement œuvré au service du Comité ou dans d’autres associations de traditions ou folkloriques.
Les Membres Associés sont des personnes qui par leurs connaissances ou leurs activités peuvent servir les buts du Comité.
Ces membres sont dispensés de cotisation et participent aux assemblées générales sans voix délibérative.

ARTICLE 8.-

La qualité de membre du Comité se perd :
Par la démission donnée par écrit au président du conseil d’administration,
Par la radiation prononcée par le conseil d’administration pour les membres qui n’observeraient pas les statuts ou qui se désintéresseraient des activités du Comité, ou bien pour des motifs graves et pour non paiement des cotisations après rappels. Avant toute décision, ces membres seront invités à présenter des explications.
Ils peuvent faire appel de la décision devant l’assemblée générale.

CHAPITRE 3 – ADMINISTRATION ET FONCTIONNEMENT.

ARTICLE 9.-

Le Comité est administré par un conseil d’administration investi des pouvoirs les plus étendus, composé de sept membres au moins et de onze membres au plus, majeurs et jouissant de leurs droits civils.
Le conseil d’administration est chargé de la gestion des affaires courantes. Il a qualité pour accepter les dons et legs.
Les administrateurs sont élus, parmi les membres actifs, par l’assemblée générale pour une durée de trois années. Leur mandat est renouvelable.
L’élection a lieu au scrutin secret et à la majorité absolue des membres présents ou représentés au premier tour et à la majorité relative au second tour.
En cas d’égalité des voix, le membre le plus âgé est déclaré élu.

ARTICLE 10.-

Pour la durée du mandat, le conseil désigne en son sein :
un Président qui convoque et préside le conseil. Il représente l’association dans tous les actes de la vie civile. Il la représente en justice lorsqu’elle est défenderesse. Il doit être autorisé par l’assemblée générale ou, en cas d’urgence, par le conseil d’administration pour intenter des actions en son nom.
Il est chargé d’exécuter les décisions du conseil d’administration qu’il préside, avec voix prépondérante.
Deux Vice-présidents qui remplacent le président en cas d’empêchement.
Un Secrétaire général qui seconde le président et qui assure les travaux d’ordre administratifs.
Un Trésorier assisté d’un Trésorier adjoint. Le Trésorier tient la comptabilité de l’association. Il réclame et reçoit les sommes dues au Comité et gère les comptes. Il assure tous paiements après visa préalable du président et il donne connaissance de l’état des comptes à chaque réunion.
Ces fonctions ne sont pas cumulables.
Le conseil d’administration peut déléguer les pouvoirs qu’il juge convenables à un ou plusieurs de ses membres par mandat spécial et écrit pour des objets déterminés.
Le conseil, pour la bonne gestion de ses activités peut, s’adjoindre des spécialistes. Ces conseillers techniques qui peuvent être recrutés en dehors du Comité, participent aux réunions du conseil sans voix délibérative.

CHAPITRE 3 suite – ADMINISTRATION ET FONCTIONNEMENT

ARTICLE 11.-

Le conseil est convoqué par des moyens appropriés, à une date et une heure fixées. La convocation mentionne l’ordre du jour.
Le président convoque le conseil une fois par mois et chaque fois que les affaires l’exigent. Il est tenu de le réunir à la demande d’un tiers des administrateurs. La réunion doit avoir lieu dans les huit jours.
Le président dirige les débats. Chaque administrateur doit être entendu.
Les décisions sont prises à la majorité des membres présents ou représentés. Les votes se font à main levée, à moins que le président ou un administrateur demande un vote à bulletin secret
Le conseil délibère valablement lorsque la moitié au moins de ses membres est présente ou représentée.
Les administrateurs ne peuvent recevoir plus d’une délégation pour représenter un administrateur absent.
Les procès-verbaux des réunions sont signés par le président et le secrétaire général.

ARTICLE 12.-

Si le conseil d’administration se trouve privé d’un ou plusieurs administrateurs, le remplacement se fait par cooptation, parmi les membres actifs, pour la durée du mandat qui reste à courir. Les membres du Comité doivent être informés de ces nominations.

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