Le dicton du jour :

« Lascia fà u Signù che è ün gran veyu »

Laisse faire le Seigneur qui est un grand ancien

Evénement

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Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

U Pan de Natale

Le Pan de Natale est une très ancienne tradition monégasque que le Comité des Traditions a voulu remettre à l’honneur en faisant participer, comme dans les temps anciens, toutes les familles du pays. Pour cela le Comité a demandé aux boulangers faisant leur pain à Monaco de proposer, dans les jours qui précèdent la Noël, des Pan de Natale en suivant la présentation qui en est donnée par Lazare Sauvaigo  (voir ci-dessous). Ces pains sont remis moyennant un don laissé à l’appréciation des clients et le produit de ces dons est remis ensuite à des œuvres caritatives de la Principauté.

Les Pan de Natale, suivant la tradition, sont bénis par les familles mais également ils le sont lors de la messe de minuit à la Cathédrale, la veille de Noël. A la fin de la messe, pendant l’Offerte, l’Archevêque de Monaco procède à la bénédiction symbolique de tous les pains qui se trouveront sur les tables familiales ce soir-là ou le lendemain au repas de Noël.

U PAN  DE NATALE
d'après Lazare SAUVAIGO

Le Pain de Noël était un gros pain de maison, rond comme le pain de La Turbie. Il était fait avec le blé récolté dans les campagnes du pays et dont la farine provenait des moulins aussi bien de Monaco que de Roquebrune ou de Menton.

Sur le dessus de cette boule de pain, on disposait quatre à sept petites noix de manière de former une croix latine et on y déposait un petit rameau d'olivier et parfois on y ajoutait une petite branche d'oranger et de citronnier.

Pour nos anciens, la croix qui se trouvait sur ce pain était le signe de leur foi et le rameau d'olivier un gage de paix. Pour certains, la branche d'oranger et de citronnier ajoutée à la brindille d'olivier était le symbole de la richesse du terroir monégasque.

Le soir de Noël, après la messe de minuit, le Pan de Natale était disposé sur la table et la personne la plus âgée, ou parfois la plus jeune, de la famille procédait à la bénédiction du pain. Elle trempait la brindille d'olivier dans le l'eau bénite et  faisait un large signe de croix sur le pain mais aussi vers les personnes présentes autour de la table et prononçait les paroles suivantes :

"Che dame chela ram'auriva e l'agiütu de Diu, u mà se ne vaghe e u ben arrive".
"Qu'avec ce petit rameau d'olivier et l'aide de Dieu, le mal s'en aille et que le bien vienne".

Les participants se signaient et le maître de maison tranchait alors le pain et le distribuait.

En recevant ce pain chacun prononçait à voix basse "que le mal s'en aille et que le bien vienne".

Le reste de ce pain était conservé et des tranches étaient offertes aux visiteurs en signe de bienvenue.

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