Üntra nui
« De fore pe’ i figliœi ?…Ma tü sì matu ?
e scrite ün munegascu ….per de ciû !…
Ma tü nun sài, o pòveru de tü,
che perdi u tempu, se nun perdi u fiàtu ?
Mancu ciû řa dutrina d’u cüratu
nun vœ scutà, řa nostra zuventû !…
àutru che řa murala de dùi mü
o d’ün crovu, d’ün ratu…. ün can o ‘n gatu !
E pœi …anchœi, per se gagnà řu pan
ben àutra cosa ghe fò stüdià
ch’u munegascu de to’ màire-gran !… » –
« Çœ che tü dì, amigu, è veřità,
ma i vegli munegaschi se ne van…
e mořeřà cun ili, u so parlà !… »
Sci’a Roca, 17 de Frevà 1940
Louis Notari
(Graphie de l’auteur)
Entre nous
« Des fables pour les enfants ?…Es-tu fou ?
et en monégasque … par-dessus le marché !
Mais ne sais-tu pas, pauvre de toi,
que tu perds ton temps si tu ne perds pas le souffle.
Nos gamins ne veulent même plus
Ecouter le catéchisme du curé…
alors … que dire de la morale de deux mulets
ou d’un corbeau, d’un rat…un chien ou un chat !
Et puis, aujourd’hui pour gagner sa vie,
ils doivent étudier bien autre chose
que le monégasque de ta mère-grand !… »
« Ce que tu dis, ami, est pure vérité,
mais les vieux Monégasques s’en vont,
et leur parler mourra avec eux !…
Sur le Rocher, 17 février 1940
(Traduction littérale)