U gatu e l’umbrela
Davanti a porta d’a Misericòrdia
Ün zùvenu fiyœ, forsci cerghëtu,
À rutu ün qatru tochi sciû d’ün gatu
U paràiga pelücau ünt’a sacristia.
Brama l’abate : « nun gh’è ciû respëtu
D’i nostri giurni mancu per ‘na bèstia !
Çe che se ne farà de sta genòria
Che ren d’àutru sà fà che fà despetu ? »
U piciùn, che nun è tantu perversu,
Responde : « Sciû prevostu, è stau per scherçu,
Scüsè-me tantu se u magùn è u vostru. »
A u preve ghe se strenze a gargamela,
Arenandu, mugugna : « Sì ün ünciastru !
L’arimà, me ne batu, ma l’umbrela !…
Austu de l’anu 1985
René Stefanelli
(Graphie de l’auteur)
Le chat et l’ombrelle
Devant la porte de la Miséricorde
Un jeune enfant, peut-être un enfant de chœur,
A cassé, en quatre morceaux, sur un chat
Le parapluie dérobé dans la sacristie.
L’abbé se met à crier : « Il n’y a plus aucun respect
De nos jours, même pas pour une bête !
Qu’allons-nous faire de cette descendance
Qui ne sait rien faire d’autre que mépriser autrui ? »
Le petit, qui n’est pas méchant,
Répond : « Monsieur l’abbé, c’était pour rire
Excusez-moi de vous avoir fait de la peine.
Le prêtre, à la gorge serrée
Haletant, marmonne : « tu es un emplâtre
L’animal, je m’en fous, mais le parapluie … ! »
Août 85
(Traduction de littérale)