Le dicton du jour :

« I omi cantun a sëra, i aujeli cantun a matìn »

Les homme chantent le soir, les oiseaux chantent le matin

Evénement

-

Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

Patriae meae

I

Terra sacra d’i mei avi! Qand’au mundu cumençavi A to’storia gluriusa T’o aimau cuma üna spusa; O bela terra nativa Lonzi, lonzi d’a to’ riva I marrugi m’an stirassau E sença maire me sun truvau.

II

Cum’ ün naufragu che spera U levà d’a bona stera Min nun suspirava l’ura Che de te revëd’ ancura. Ma i capriçi d’u destin M’an fau perde u to camin E ciü ciurav’ e ciü pregavu E ciü sulu me truvavu.

III

E püra d’autri mantegni, Perchè piyà nun me degni ? Vergœgna forsci te fagu ? Alura dunde sun ….stagu. Ma se si Maire amurusa Per min nun statene scusa Fame vëde ünt’ i to’ œyi L’amu d’a maire per i fiyœi.

IV

Qanta trist’ è a sulitüdine E ben ciü l’ingratitüdine O Roca, fiera cuma ‘na garba Che d’a marina sürgi, Cum’ u suriyu a l’arba Dopu tante tribülaçiue Sici u me portu Au menu da mortu. Louis Frolla Padre (Graphie de l’auteur)

I

Terre sacrée de mes ancêtres ! Quand face au monde tu as commencé Ton histoire glorieuse Je t’ai aimée comme une épouse ; O belle terre natale De puissantes forces M’ont entraîné bien loin de ton rivage Et je me suis trouvé sans mère.

II

Comme un naufragé qui espère La naissance de la bonne étoile Moi, j’attendais avec impatience le moment De te revoir. Mais les caprices de la destinée M’ont fait perdre le chemin qui conduit vers toi Et plus je pleurais et plus je suppliais Plus je me trouvais seul.

III

Et pourtant tu en accueilles bien d’autres, Pourquoi ne ceux-tu pas de moi ? Peut-être te fais-je honte ? Alors là où je suis… je reste. Mais si tu es Mère des tendresses Ne te dérobe pas à moi Montre-moi dans ton regard L’amour d’une mère pour ses enfants.

IV

Comme la solitude est triste Et plus encore l’ingratitude Oh, Rocher, fier comme une gerbe de blé Qui surgit de la mer Comme le soleil à l’aube Avec toutes les épreuves que j’ai endurées Sois mon refuge Au moins après ma mort.

(Traduction de de René Stefanelli)
© Comité National des Tradtions Monégasques 2018
Siège Social - 2, rue Emile de Loth - MONACO-VILLE - 98000 MONACO Tél : +377 93 50 57 28