Le dicton du jour :

« È meyu ün œvu ancœi che üna galina demàn. »

C’est mieux un œuf aujourd’hui qu’une poule demain (il vaut mieux tenir que courir)

Evénement

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Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

2 – L’affirmation de la possession de Monaco par les Grimaldi

L’affirmation de la possession de Monaco par les Grimaldi

Son fils, Catalan ( ?-1457), dont le règne fut très bref (1454-1457), fut lui aussi inquiété par ces luttes incessantes. En outre, il laissait le Rocher sans héritier mâle. Sa fille Claudine, âgée alors de huit ans, fut promise à son cousin Lambert Grimaldi (vers 1420-1494) afin de perpétuer le nom. La garde de l’enfant fut confiée à sa grand-mère Pomelline Frégoso, sœur du doge de Gênes.

En attendant la conclusion de ce mariage, l’administration du Rocher fut partagée entre Pomelline et Lambert dans des conditions telles qu’en 1458 un complot ourdi par celle-ci et des gens intéressés à sa cause, faillit lui être fatal. Lambert sut repousser ses assaillants et envoya Pomelline en résidence à Menton. Le 16 mars de cette même année, Lambert reçut le serment de fidélité des Monégasques et fut reconnu comme co-seigneur de Monaco mais aussi de Menton et de Roquebrune.

Dans le contexte des luttes incessantes entre Milanais et Génois, mais aussi en raison de la nécessité de trouver une protection auprès de la Maison de Savoie qui possédait le comté de Nice depuis 1388, Lambert inféoda les seigneuries de Menton et de Roquebrune au duc de Savoie. Cette décision dictée par les nécessités du moment sera lourde de conséquences pour la future Principauté lors des événements de 1848 et 1860.

Lucien Grimaldi

Cette garantie ne paraissant pas la plus sûre pour sa seigneurie, Lambert tenta un rapprochement avec la France du roi Louis XI. Cette politique aboutit à un traité signé le 25 février 1489 par le roi Charles VIII qui garantissait la protection du roi de France et reconnaissait à Lambert la pleine souveraineté sur ses possessions de Monaco, Menton et Roquebrune.

Lambert est le seigneur qui a su se garantir contre les visées des Génois mais aussi celles très pressantes des ducs de Milan, en se plaçant sous la protection des rois de France mais aussi de son voisin direct, les versatiles ducs de Savoie.

A sa mort, le 15 mars 1494, son fils Jean lui succèda.

Jean II (1468-1505) conforta l’alliance française et mit ses galères à la disposition de Louis XII, successeur de Charles VIII, pour des expéditions françaises destinées à reprendre le royaume de Naples. Il accompagna également le roi de France dans son entrée triomphale à Gênes en 1502. Mais en octobre 1505, Jean II, d’un caractère ombrageux, fut assassiné par son frère Lucien à la suite d’un obscur différend.

Lucien (1481-1523) se fit admettre comme nouveau seigneur par la population. Sa famille ne condamna pas son geste et le duc de Savoie lui accorda des lettres de rémissions. Le roi de France Louis XII n’eut pas la même mansuétude. Voyant la position affaiblie du seigneur de Monaco, le gouvernement de Gênes, toujours hostile aux Grimaldi, concentra à Vintimille une armée pour s’emparer de la forteresse en pensant que la France et la Savoie ne bougeraient pas. 

Le siège de Monaco dura du 6 décembre 1506 au 19 mars 1507. La lutte fut farouche pour enlever la place et détruire ses fortifications mais les Monégasques surent défendre âprement leur ville car des secours de la France et de la Savoie ils n’en eurent aucun !

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